De la littérature et des dictateurs .

Publié le par Boyer Jakline

De la littérature et des dictateurs .

Mes vendanges russes de septembre ne sont pas achevées . Mais l'actualité me sollicite aussi ...

Je vous propose là un petit billet d'humeur... Car il faut garder son sang froid dans ce déluge permanent de contre vérités et de manipulation...Juste ce qu'il faut de colère .

Ainsi donc, ai-je été la seule à interpréter ces ouvertures de débats, le même dans les mêmes termes dans " 28 minutes " sur Arte et " Entrée libre " sur France 5 : la fascination qu'exerceraient les dictateurs sur les écrivains . A l'écran, en grand, trois photos : Sadam, Poutine, Khadafi . (Question: peut-on encore regarder un programme TV ?)
Deux sont morts dans des conditions qui témoignent de la barbarie de nos " démocraties ". Souvenez vous la pendaison en direct diffusion planétaire de Sadam Hussein .Oeil pour oeil dent pour dent. Le tyran mérite la tyrannie . Je me souviens de ce spectacle, que j'ai cessé de regarder. Effrayant dans ce qu'il disait de notre époque . C'était en 2006 .

Puis il y a eu la balle dans la tempe à Khadafi . Quasiment en direct.

Je ne soulignerai pas une nouvelle fois les situations qui s'en sont suivies pour ces peuples. Comment s'étonner que CEUX qui le peuvent fuient...rappelons nous quand même que la PLUPART, les plus NOMBREUX restent dans ces chaos.

Donc, quand je vois la souriante Elisabeth Quin annoncer ce débat avec les 3 photos en fond d'écran, mon sang ne fait qu'un tour. Message subliminal : à quand la fin sinistre du troisième " dictateur" ? Mais je dois avoir l'esprit mal tourné... bien que je sache qu'un projet existe ( existait ?) dans certains milieux CIA-US de liquider Vladimir Vladimirovitch Poutine .

Je m'interroge toujours dans ces cas là sur la responsabilité du, de la en l'occurrence, journaliste et sur ce qui se passe dans sa tête.

Le plus savoureux cependant venait après, car ces 3 écrivains, chacun à leur façon allaient dénoncer le sort qui avait été fait aux deux assassinés et le mauvais procès permanent fait au troisième . Yasmina Khadra, choqué par la fin ignoble de Khadafi, explique qu'il a aussitôt décidé qu'il écrirait sur cet homme . Rappelons nous que 4 ans auparavant, il était reçu en grandes pompes dans les jardins de l'Elysée, suscitant un grand scandale .

Idem pour Sadam Hussein. Josette Elayi, historienne, a vécu et enseigné en Irak pendant 20 ans sous Sadam . Elle rappelle que l" 'occident " a eu besoin (pour quoi?) de lui, l'a soutenu, s'en est servi....s'en est débarassé...Car- dit-elle, il n'avait pas changé. Il était tel qu'il avait plu à un moment.

Quant à Bernard Chambaz, après avoir invité les téléspectateurs qui n'étaient jamais allés en Russie, à le faire, il terminait l'émission par ces paroles : " Vladimir Poutine est-il un dictateur ?"

Une nouvelle fois, effet d'annonce dans l'air du temps, à la présentation de l'émission, le contenu, lui était plus conforme à la complexité des situations .

Soyons positif : l'envie de lire ces livres grandissait au fur et à mesure de leurs explications.

http:// Vladimir Vladimirovitch, Bernard Chambaz (Flammarion). La dernière nuit du Raïs, Yasmina Khadra (Julliard).

L'ombre de Saddam est, à la fois, une plongée vertigineuse dans l'histoire contemporaine et un polar géopolitique. Ce roman brosse le portrait de Saddam Hussein avant sa véritable prise de pouvoir et, en filigrane, décrit le sort d'un pays qui fut longtemps le «berceau de l'humanité».

Chercheuse au CNRS, Josette Elayi est une spécialiste de l'Antiquité, mais, cette fois, elle a décidé de se pencher sur le sort d'un contemporain et d'user de la fiction.
De la littérature et des dictateurs .

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