De quoi Navalny est-il le nom ?

Publié le par Boyer Jakline

Les politiques ici n'ont d'yeux que pour Alekseï Navalny, quasi garant de la démocratie en Russie.

Son impossible candidature est analysée comme un signe de plus du caractère très antidémocratique du pouvoir poutinien. Ou duel Poutine-Navalny, ou élections  nulles.... D'ailleurs l'Union européenne  herself s'est émue dans une déclaration officielle de cette situation.( Voir mon article du 12 janvier ).

Là, au moins, c'est une ingérence dans les affaires intérieures russes que l'on peut constater sans emploi du conditionnel. " Les hackers russes seraient intervenus pour assurer l'élection de Donald Trump. " Plutôt la défaite de  l'honnie Illary.

Que, n'ayant pas un casier judiciaire vierge, mêlé à des affaires de corruption, il lui soit impossible selon la législation russe de se présenter, peu le chaud à nos démocrates.

 Sa condamnation est dans  un dossier embrouillé qui se passe dans la marque française Yves Rocher en Russie.

Mais allons plus loin.

Qui est donc ce personnage dont on nous rebat les oreilles en permanence ?
Je mets en ligne une vidéo qu'il a faite à sa sortie il y a quelques jours de la Cour des Droits de l'homme européenne à Strasbourg... .Pour que vous voyiez.

Au passage, à noter que cette Cour n'a toujours pas tranché sur le " caractère politique" des pressions qu'il subit. Or, c'est le but de sa démarche auprès de Strasbourg.

Moscovite de 41 ans, il a commencé ses études supérieures à l'Université de l"amitié des Peuples Patrice Lumumba à Moscou pour les finir à Yale ( USA). D'où son parfait anglais. Elément qui le rend aussitôt suspect, à tort peut-être, pour le quidam russe. Il a son site sur internet, où il s'exprime en russe. Mène la lutte "anticorruption". Promet avec lui  une " magnifique Russie du futur " ( titre de son programme), en écho au " magnifique futur de la Russie" de V.Poutine. 

Est-ce le passage à " Lumumba ", il cite Nelson Mandela dans son propos, pour dire aussitôt sa position plus favorable que celle du génie sud africain. Il dit en même temps sa mégalomanie. 
S'il avait voulu se comparer, il aurait pu citer des personnes de sa génération: par exemple Julian Assange qui végète dans 8 mètres carrés à Londres ou Edward Snowden dans son bel appartement moscovite, lié au monde entier via internet . Malheureux d'être là. ( Il le dit...et les Russes trouvent ça fort de café...)

Le premier craint une balle s'il montre son nez, le second la prison à vie s'il retourne chez lui, aux USA.

Rappelez vous l'épisode du vol de l'avion de Hugo Chavez, interdit de survol  du continent européen car la démocratique U.E pensait qu'il avait dans ses bagages Edward Snowden.

Voilà donc l'U.E auprès de laquelle Navalny vient chercher une caution démocratique. Cette U.E, toujours en pointe, qui a donné un prix à l'opposition vénézuélienne, et tant pis si les gueux Vénézuéliens, malgré des difficulté effroyables qu'ils vivent,  continuent de soutenir d'élections en élections leur président. Ou aux " casques blancs" syriens, supplétifs sur le terrain de Daesh.

A noter également que la plupart des députés russes TOUTES COULEURS CONFONDUES, sont personna non grata en Europe et ne peuvent avoir de visas d'entrée... depuis le vote en Crimée pour le rattachement à la Russie.

À ce propos, je rappelle une nouvelle fois que dès 1991, consultés lors de la déclaration d'indépendance de l'Ukraine, les citoyens de Crimée avaient massivement voté pour leur rattachement à la Russie. Et que," pratique " démocratique" désormais courante, ce vote n'avait pas été respecté. Des Français en 2005, aux Grecs en 2015, en passant par les Irlandais, appelés à revoter 3 fois jusqu'à donner le "oui" attendu à l'austérité européenne.

Et, jugement définitif, Navalny explique que puisqu'il ne peut être candidat, les élections seront une pantalonnade et qu'il faut faire " la grève des électeurs ". D'où les manifestations ce WE. 

Je reviendrai sur l'analyse de cette impasse faite par Serguéï Udaltsov, militant politique, qui a fait de la prison et soutient la candidature de Pavel Groudinine, candidat présenté par le KPRF au nom des forces sociales et patriotiques de gauche. Etiquette typiquement russe. 
Avec son positionnement, Alekséï Navalny participe activement à la désinformation sur le campagne électorale en Russie, neuve à bien des égards, car, après un large consensus autour de la politique internationale du président russe, l'inquiétude et le mécontentement grandissent et s'expriment sur la politique économique et sociale. 

 

Ainsi donc nous sommes privés d'information plus élaborée sur ce qui se passe dans la société russe dans cette période pré électorale. 

 

Publié dans société

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