Syrie : de l'utilité des avions et de la diplomatie russes.

Publié le par Boyer Jakline

Pour dire vite :

Les apprentis sorciers, " la coalition" des Occidentaux, se retrouvent brûlés par le feu qu'ils ont allumé. 
Présents dans le territoire syrien, sans l'autorisation du président élu, soutenant des Forces proches des djihadistes, les voilà dépassés par un Erdogan, membre du même OTAN qu'eux, qui, lui, recrute des membres de Daesh, et qu''ils ont armé...

On se souvient que la Russie n'a jamais voulu faire le distingo entre  islamistes ''modérés" et islamistes intégristes.

C'est la débandade pour la coalition.

A Astana, Kazakhstan,depuis des mois Vladimir Poutine réunit TOUTES les parties syriennes, en vue d'un règlement politique et de la fin de la guerre.

A Genève les occidentaux eux aussi rassemblent, mais pas tout le monde.

Il est question maintenant qu'Astana se transporte à Genève.

La force de la Russie c'est 1- de respecter l'indépendance politique de Damas, elle est intervenue militairement, appelée par le président syrien dans le cadre d'accords bilatéraux, dont des accords militaires,

2- de tenter de remettre en jeu les instance internationales, avec un certain succès,

3- de parler "avec tout le monde dans la Région".


D'où son importance politique aujourd'hui.

L'Iran, la Turquie sont ses voisins...Ce n'est le cas ni pour la France, ni pour la Grande Bretagne, ni pour les USA... 

Pour des raisons historiques et géopolitiques, sa ligne c'est plutôt  : si tu veux la paix, prépare la paix... Elle se souvient des liquidations de Sadam Hussein, de Kadhafi et du chaos dans ces pays " libérés" de leurs dictateurs.

La " stratégie" occidentale a ses partisans dans les élites russes, mais ils ne font pas la loi.

Et je pense qu'un pays qui a perdu 27 MILLIONS des siens dans une guerre ne peut pas penser de la même façon que ces élites occidentales qui n'ont jamais eu mal.

Quelle que soit par ailleurs la politique menée par ce même pouvoir russe au plan économique et social. C'est sa contradiction.

À suivre, l'analyse de Fiodor Loukianov. Je le consulte régulièrement dans les moments clés de la vie internationale. C'en est un.

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