Douce France : passeport sanitaire ? Vraiment ?

Publié le par Boyer Jakline

Voilà un moment que je ne suis pas retournée en douce France. 

On nous promet pour demain une énième prise de parole du chef de l’état,  roi du monologue. 

Gestion de la crise sanitaire : le fiasco se poursuit.  Après les masques   les tests  voici le tour du scandale des vaccins.  Mes amis russes avec qui les contacts se poursuivent, m’interrogent, étonnés, sur le mode : comment ? Le pays de Pasteur ?

À  noter qu’en Russie,  sorte de contre modèle,  la vie quasiment normale a repris. Sans désinvolture, avec précautions, mais a repris. Ironie de l’histoire. 

Dans ce domaine sanitaire ultrasensible comme dans d’autres,  la liquidation systématique se poursuit : concentration de laboratoires chez Sanofi,  suppression de postes de chercheurs... Et il faut le cynisme rarement atteint de tous ces ministres pour s’affirmer comme maîtrisant la situation. 

Malgré la peur, toujours scrupuleusement entretenue,  l’exaspération est à son comble.  Autour de moi, combien de ceux qui trouvaient des excuses à cette équipe,  devant mes critiques emportées, disent aujourd'hui leur colère.  Près de 6000 personnes en réanimation,  dit la voix officielle.  Et 67 millions de personnes sous cloche. 6000, c'est la disponibilité de lits de réanimation dans l’hôpital public. Où sont passés les 12.000 promis il y a quelques semaines ?

Il y a 20 ans, notre pays avait 100 000 lits de réanimation et le personnel nécessaire. Beau travail !

Mais pourquoi s’arrêter en si bon  chemin.  Il est question désormais dans toutes " les grandes démocraties " de mettre en place un passeport vaccinal. Là,  on reste baba. Évidemment,  pas tout le monde. Dans les populations "éduquées", de trop nombreuses personnes trouvent ça pas mal. 

Or, il s’agit ni plus ni moins que d’un passeport intérieur,  une nouvelle forme de société censitaire.

Ces passeports intérieurs ont existé.  En France, jusqu'au XIXE siècle,  les ouvriers ne pouvaient quitter leur département. Mais pas seulement.  Je vous renvoie à l’excellent et très documenté site Hypothèses. ig.hypothèses.org/2246

L’Afrique du Sud avait mis en place des passeports pour interdire l’accès ouvert aux Noirs, apartheid oblige. 

Ces mesures passeront elles ? L’adhésion, malgré une pression de com’ permanente, a du mal à se construire. Mais tout un public,  plutôt CSP+ semble acquis. 

En Californie,  ou à  San Francisco seulement,  un mouvement s’organise contre le passeport sanitaire.  

Si nous mettons en perspective la sauce à laquelle nous sommes mangés depuis 13 mois,  cela donne :

ne pas s’éloigner de chez soi de plus d’un kilomètre. Avec un ausweiss auto-délivré.

en un an,  nous avons gagné 9 kilomètres : réjouissons nous ! Et ne sommes plus soumis à  l’auto contrôle.  

les 135 euros d’amende, eux,  ont la vie dure. Combien Ont-ils rapporté à ce pouvoir glouton ?

enfin, tandis qu'on continue de fermer des lits d’hôpitaux, on ouvre des vaccinodromes.

J’oubliais :  l’enrichissement de notre belle langue française.  Comorbidité,  létalité, présentiel- distantiel, mes préférés.  Et maintenant vaccinodrome. Novlangue pour novvie?

Des raves- partys  impromptues s’organisent. Les grincheux encouragés par les médias crient à  l’irresponsabilité de ces jeunes gens. Le ministère de l’intérieur va demander l’ouverture d’enquêtes. La machine à  réprimer toujours les mêmes  est bien rôdée.

Dire aussi que les mouvements dans le milieu médical et la population grandissent pour traiter différemment l’épidémie.  En amont, en soignant,  en laissant les médecins faire leur travail : soigner. J’y reviendrai. 

Un mot et un lien pour évoquer dans notre Douce France les attentats.  Un nouveau style semble se dégager : une personne attaquée et tuée,  à la sortie  d’un collège ou d’un commissariat. 

Après la déploration et la colère,  arrive l’information sur l’assaillant. En lisant les pages Facebook,  la "radicalisation" est patente.  Colère et colère encore. Voir ce qu’en dit brièvement un membre du syndicat de police Vigi, ceux qu’on ne voit jamais sur les médias de grand chemin.

Un dernier mot : dans les très nombreux débats télévisés russes que je regarde avec intérêt sur les questions géopolitiques- c'est un reproche qui leur est fait,  la situation intérieure sociale et économique en  est quasiment absente- donc, dans ces débats il est question de post-Europe. Entendre par là : la grande Europe culturelle créatrice vers quoi se projetait depuis longtemps la Russie  n’est plus là.

J’y reviendrai. 

 

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