Douce France : car on entend au loin la révolte qui gronde.

Publié le par Boyer Jakline

Ce matin,  j’ai le chant des Canuts dans la tête.  J’ai vu les infos-luttes.

Les éboueurs de Paris,  en grève,  ont affronté les robocops : selon des scénario désormais au point,  dès que des  salariés,  de première ligne, traduire qui font tourner la boutique quand tout se confine, revendiquent leurs droits : il est question de leur supprimer une semaine de jours de repos. On leur envoie la troupe.

Les violences dites policières  sont des violences politiques.  Faire taire,  faire peur pour éviter la contagion, forme de vaccin social.  

C’est que la colère gronde. 

Hier, une députée,  dans une manifestation,  a été  jetée à terre par la police.  Une députée du groupe la France Insoumise, en Seine-Saint-Denis.  Ainsi  se tissent des liens. Évidemment,  le manifeste policier devant l’Assemblée nationale s’est passé dans le plus grand calme et aucun élu n’a été piétiné.  Pourtant ils étaient nombreux. Ô tempora, ô mores !

Ici et là,  les Gilets Jaunes se réinstallent dans les ronds-points.  Dans la banlieue de Bordeaux aussi. 

Pour un état des lieux non exhaustif, car de très nombreux salariés sont en lutte pour le maintien de leurs entreprises et leur travail,  leur vie, des Papeteries de Bègles aux Fonderies du Poitou, je citerai la victoire éclatante après  22 mois de luttes,  des employées d’Ibis-Batignolles. Un condensé de l’exploitation capitaliste : femmes,  noires, et surexploitation. Beaucoup  de femmes seules avec enfants,  des vies de galère. Leur vie. Et elles ont tenu, et elles ont fait plier le consortium. 

En lien, les échos de ces moments dans la presse. 

Ainsi commence le chant des Canuts :

Pour chanter veni creator il faut avoir chasuble d’or,

Nous en tissons, pour vous grands de la terre,

Mais nous,  pauvres Canuts, sans draps on nous enterre. 

Chant magnifique et d’une poignante actualité. 

Le 28 mai 1871 c’était le dernier jour de la Semaine Sanglante. 

Emprunté au site Histoire et Société,  l’analyse de la Commune de Guenadii Ziouganov.

Événement fondateur qui a largement nourri l’histoire révolutionnaire russe. 

Des Canuts aux Communards, quelle histoire !

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