Douce France : un pas de côté. Et soudain on change de monde.

Publié le par Boyer Jakline

Comme pour mémoire,  par fidélité à cette parenthèse enchantée que j’ai vécue deux semaines chez une amie à Naples, je publie ce texte, écrit le 19 février dernier...

Avant... 

J’étais donc à Naples ce 24 février. Je connaissais la situation dans le Donbass, les brûlés vifs du 2’mai 2014 à Odessa. Les bataillons néonazis dans l’armée régulière.  

Je voyais aussi l’obstination mensongère de l’Occident pour refuser d’entendre l’exigence répétée de la Russie, répétée depuis 10 ans. 

Bref, comme un abcès de fixation.  Comme beaucoup, amis de ce pays, je me demandais comment cette situation pouvait se dénouer pacifiquement, ce que nous souhaitions tous. Pourquoi le 24 février,  soudain,  la décision de rentrer en Ukraine est prise ? Parce que une très grande offensive militaire sur le Donbass devait être lancée : 3 jours de feu intense pour "régler le problème", dit-on à Moscou. 

Malgré la censure totale qui nous est imposée,  des analyses,  des informations sont données.

Les mensonges permanents ici sur la nature du pouvoir en Ukraine,  présentée comme démocratique, le Poutine bashing permanent et grossier ont préparé les opinions publiques occidentales à accepter l’inacceptable à l’égard de ce coin de notre continent : Ukraine et Russie. 

Nous en sommes là,  23ème jour de guerre. De ce côté du conflit,  nous, beaucoup de gesticulations mais aucune volonté de désescalade. D’ailleurs,  peu dupes  des commentaires russes soulignent que ces gesticulations sont à usage de politique intérieure... Suivez mon regard... Car, dans le même temps,  envoi de mercenaires, de soldats,  d’armements...

Ici, interdit de savoir.  Fuite en avant de nos politiques,  les sanctions,  le monde de la  culture sommés de se désolidariser de son pays. Il faut vraiment ne pas les connaître pour exiger ça !

Que sont devenues les grandes valeurs européennes ? commente-t-on en Russie, entre amertume et incompréhension. 

Fermer le lycée français de Moscou,  voilà la dernière trouvaille du ministre français des Affaires étrangères.  "Quand j’entends le mot culture,  je sors mon revolver"... Qui a dit ça,  au fait ?

J’apprends sur un site russe qu’un collège breton va se débaptiser. Il porte le nom de Soljenitsyne, écrivain antisoviétique, qui appréciait Poutine pour sa volonté de restaurer la grandeur de la Russie. Avec ce geste, "les Français passent pour des  crétins." précise le site. Des Français... 

Sur cette volonté de guerre du monde occidental, les preuves s’accumulent, et les armes et les centaines de millions de dollars de Biden. L’initiative " lourde" de Vladimir Poutine justifie la stratégie de guerre de l’OTAN et du maître américain.  La désinformation où nous sommes tenus n’a d’autre intention que de justifier l’inadmissible.

 

Le point sur la guerre :

Où sont sur les plateaux télé français ces journalistes qui interpelleraient sèchement les politiques ? Que raconte donc le président français et président de l’Europe à Vladimir Poutine lors de ses appels téléphoniques successifs ? A-t-il entendu la politique de la terre brûlée menée par l’armée ukrainienne et ses commandos radicaux et dénoncée au téléphone par le président russe ?

Que ne téléphone-t-il à Biden ? Au delà de la vie des Ukrainiens,  et de gestes urgents nécessaires, il est question aussi de l’avenir de notre continent,  Russie comprise.  Que fait-il, à  part inviter ses potes à Versailles et faire ripaille ?

Que ne propose-t-il, le président français, une conférence européenne immédiate pour la paix ? Il a quasiment tous les pouvoirs. Les négociations,  difficiles,  se déroulent... en Turquie. Difficile de mieux dire la nullité de cette Union européenne néfaste. 

Mais,  les Européens ont visiblement un autre cahier des charges. 

La Russie poursuit son plan de briser l’échine de l’armée ukrainienne, elle est en passe de le réussir. Tant pis pour les Ukrainiens, transformés en monnaie d’échange.

Il convient aussi d’avoir une image fiable de l’armée ukrainienne.  Certes, pas aussi puissante que l’armée russe, considérée comme la troisième du monde. Mais surarmée, surentrainée par les Américains directement,  (fuck  U.E, Victoria Nuland en 2014...). 

Ne  pas avoir permis un règlement pacifique,  diplomatique de cette situation est un échec  pour le monde européen et occidental, d’autant que les preuves s’accumulent des demandes russes : travailler avec l’Europe, intégrer l’OTAN,  tout est public aujourd'hui.

Pour la Russie c'est un virage de sa politique en Europe, si on admet que la guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens, aux conséquences imprévisibles pour la planète entière. 

Écrit à Naples le 19 février... une éternité !

J’ai écrit ce texte après mon arrivée à Naples.  Depuis,  je suis de retour à Bordeaux,  l’eau a coulé sous le pont de pierre. Cependant,  certaines de ces informations peuvent se révéler utiles. 

Voir ici comment on  traite les Italiens... qui pourrait inspirer les "nôtres".

Pas mal de grain à moudre, puisque aussi bien nous sommes en campagne présidentielle où des choix de société sont sur la table. 

Lors d’un débat récent sur une petite Web télé,  la philosophe Barbara Stiegler disait observer ce qui se passe au Canada et en Italie  dans la gestion dite sanitaire de la pandémie.  Le Canada et l’Italie : ces deux pays à divers égards ont des similitudes avec le nôtre. 

En Italie,  voilà ce que j’ai glané : 

Le président du conseil est depuis février 2021 le grand argentier de l’odieuse Europe  Mario Draghi,  italien.  Nommé à ce poste pour y mener la politique austéritaire européenne au cordeau. Le précédent gouvernement, autour du Mouvement Cinq Étoiles, aux initiatives plutôt antilibérales a été renvoyé à ses études... Le mois dernier le même Draghi a tenté de prendre la présidence de la République,  mais par un sursaut d’honneur les députés ne l’ont pas permis et ont réélu le président sortant, en toute inconstitutionalité cependant.  Tout cela se passant, selon la Constitution italienne, hors suffrage universel. 

Pas de côté :

avant mon départ,  j’ai lu deux fois l’hypothèse réjouissante selon laquelle en cas de réélection,  E.Macron pourrait appeler Christine Lagarde comme première ministre,  non au nom de la parité (!), mais pour renforcer la mainmise du capital financier sur notre Douce France... Le précédent italien témoigne...

Cerise sur le gâteau italien, quelques informations sur la gestion de la pandémie.  La vaccination a été rendue obligatoire pour les plus de 50ans. Beaucoup de salariés ont perdu leur travail. 

Mais apprenez aussi que lors de votre troisième dose, le cas d’un ami, il vous est demandé de signer une déclaration où vous vous engagez à assumer les éventuels effets secondaires...

Le bruit court que le green pass devrait être supprimé au 31 mai.

Pour le moment le masque est obligatoire à l’extérieur... Mais, insouciance napolitaine incurable, la moitié des passants le porte, l’autre moitié le porte en bracelet. La police se promène.  Carabinieri en Alfa Roméo,  police municipale en Fiat. .

Quelques photos de mon album sensible. 

Le golfe de Naples, Capri dans la brume, une rue dans le vieux Naples.
Le golfe de Naples, Capri dans la brume, une rue dans le vieux Naples.
Le golfe de Naples, Capri dans la brume, une rue dans le vieux Naples.

Le golfe de Naples, Capri dans la brume, une rue dans le vieux Naples.

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