Douce France : jour J - 5 ... stop ou encore.
Moscou n’aime pas le changement. Donc, discrètement par des articles relativement objectifs soutient le président français en place.
Moscou dialogue volontiers dès qu’il en fait la demande avec le président français en place.
C’est particulièrement notable car le président français en place se caractérise par le goût du monologue largement télévisé. Combien parmi nous ont-ils été reçus, entendus ? Combien ont goûté le tir de LBD, les gaz lacrymogènes et fait connaissance avec la garde à vue, GAV rentrée dans notre vocabulaire.
Les médias nous vendent un président capable d’affronter toutes les crises qui ont déferlé sur le pays depuis son arrivée "par effraction" à l’Élysée. D’autres disent qu’il porte la poisse: Covid, " nous sommes en guerre", jugement prémonitoire, et maintenant la guerre.
Tout cela a commencé avec les Gilets Jaunes. Guerre de classe. Mais là, le mot ne fut pas employé. Oui, de classe, même si les spécialistes de la lutte des classes n’ont pas reconnu tout de suite leur enfant : désordonné, revêtu de jaune, luttant les samedis et non sur le lieu de travail, bref, rentré par effraction là où on ne l’attendait pas.
Dans quelques jours nous choisirons : stop ou encore. Cette fois, il ne se présente pas masqué. Le programme est clair : du sang et des larmes. Je ne développe pas, c’est écrit noir sur blanc. La guerre de classes suite.
Il serait tout de même cocasse que sa possible réélection soit assurée par l’abstention massive de ceux qui ont le plus goûté à son sens du dialogue musclé, les éborgnés, ceux qui ont perdu des mains, sa dernière provocation " pendant ce quinquennat, j’ai tenu des mains", celles et ceux sans dommages physiques apparents dont la vie a basculé.
Chef de guerre, dialoguant avec le diable ? Mais là aussi, vanitas vanitatum. Ses sourires entendus en compagnie du président américain compromettent toute efficacité. Sur un plateau télé italien, la 7, vue comme seul lieu possible de vrais débats en Italie, un très grand journaliste invité, Michele Santoro, pestait contre l’immobilisme irresponsable du gouvernement italien, l’immobilisme du Vatican, " le lieu le plus pacifiste du monde" et s’écriait : "il faut aller négocier avec Biden, Biden"..
Comme j’aimerais entendre une fois cette analyse sur un média français !
Car à qui profite cette guerre et qui a intérêt à ce qu’elle dure, à coups de millions de dollars et d’instructeurs ? Ah, oui, Butcha. J’y reviendrai.
Le 10 avril : stop ou encore ?
"Au point où nous en sommes de cette campagne, les choses sont suffisamment décantées. Il reste la fasciste, le fascisateur, et le candidat de gauche. Normalement, c'est assez simple." Frédéric Lordon.
Dans cette Vème République monarchique où le second tour n’est accessible qu’aux deux premiers arrivés en tête au 1er tour, je vois aussi les choses comme ça.