20-7=13.

Publié le par Boyer Jakline

Retour rapide sur la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20 à Bali.

Il s’agit de préparer la rencontre au sommet de novembre : les chefs d’états, dont Vladimir Poutine,  doivent s’y retrouver pour aborder et régler, travailler à régler les problèmes graves de la planète.  L’ordre du jour était : crise énergétique,  crise alimentaire,  tensions et guerres, nouvel ordre mondial et nécessité de nouvelles règles,  autres que la loi du plus fort, du fait accompli et des sanctions ... Bref, des broutilles...

Le seul commentaire,  unanime évidemment,  qui nous est servi ici, consiste à démontrer l’isolement de Serguéï Lavrov,  fortement critiqué pour " l’agression russe en Ukraine". Rien sur l’ordre du jour, pourtant décisif et lié bien sûr aussi à la situation de guerre sur le continent européen. Rien sur les très nombreuses rencontres bilatérales que Serguéï Lavrov a tenues, comme il est coutumier de le faire lors de ces grandes réunions. Rencontres bilatérales : avec par exemple l’Argentine,  l’Inde, le Brésil etc... Voir la liste des pays du G20. 

Bali, l’hôte,  a su résister aux énormes pressions américaines pour permettre la présence de la Russie. 

Jusqu'au bout, les Occidentaux,  Américains en tête,  ont tout fait pour empêcher 1-la présence physique de la délégation russe, allant jusqu'à faire pression sur les pays où se posait l’avion pour se ravitailler... plus de 15h de vol.

2- tous les journalistes venus avec ces responsables politiques avaient pour seule mission  de suivre pas à pas Lavrov : il sort, il rentre, il va où... Aucune question sur le fond. Seul ordre du jour : l’Ukraine.

3- Le boycott souhaité de la Russie ne se réalise pas et soudain nos "maîtres du monde " réalisent que l’arithmétique est sans pitié : 20-7= 13. Ils sont très largement minoritaires.  

Reste à donner  le change auprès des opinions publiques occidentales,  nous, pour que le story telling du boycott de la Russie au plan mondial fonctionne. Nous avons été chauffés à blanc sur ce thème : avant, pendant,  après...

La responsable du Ministère russe des Affaires étrangères a fait un récit percutant de l’épisode,  35 minutes de récit.  Je regrette que nous en soyons coupés,  alors que la moindre, à tous les sens du terme,  intervention de la porte-parole de la Maison Blanche  soit traduite, commentée,  quasiment sacralisée. Pauvres de nous !

J’invite les lecteurs maîtrisant la langue russe à l’écouter sur son compte Telegram.  C’était dimanche 10 juillet. 

Tellement percutant que la presse française est obligée de l’évoquer, service minimum : il n’y a pas eu boycott de la Russie à Bali....dit la représentante du MID...

Les journalistes occidentaux présents à Bali, en mission,  ont été par contre eux victimes de l’ostracisme à l’égard des médias russes : RT avait publié les documents de travail de Serguéï Lavrov. Eux n’en avaient aucune connaissance et se sont trouvés démunis quand ils ont vu la tournure prise par les événements.

A propos de l’ostracisme des médias russes, sur YouTube,  par exemple,  l’accès est ouvert exclusivement aux médias satiriques ukrainiens sur la Russie et ses dirigeants. Nous sommes dans la nasse. 

Quasiment toute la planète...

Quasiment toute la planète...

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