Douce France : vive la France !
Les déclarations du président français, abondance, insouciance, ont été largement commentées dans un débat du soir à Moscou.
Un intervenant a évoqué Nicolas Sarkozy, quasiment réhabilité par ces déclarations : exit la crise de 2008 et ses conséquences.
La tonalité générale était une nouvelle fois à l’étonnement voire la stupéfaction devant le choix des élites dirigeantes européennes, sacrifiant les intérêts de leur pays et de leurs peuples, Macron par ces propos rejoignant le camp allemand où la coalition au pouvoir prépare depuis des semaines sa population à la fin de l’abondance. Ne pas prendre de douche tous les jours, mettre des pulls chez soi et chauffer minimalement... etc. Toute mesure qui ne réglera pas les problèmes de l’industrie allemande. Elle est tributaire du gaz russe. C'est l’Allemagne qui avait proposé la construction de Nordstream 2. À ce propos, la Pologne demande qu’il soit entièrement démonté. Sic. Comme si c’était un lego. La stupidité de certaines propositions laisse pantois.
Tandis qu’en ex RDA, on se bat pour la mise en activité de Nordstream 2.
Pour revenir aux réactions face à la déclaration du président français, certains faisaient un parallèle avec la fin de l’URSS dont le symptôme premier dans le pays fut la pénurie, visible partout, de produits de première nécessité. Parallèle sans doute rapide mais dans ces débats les points de vue sont tellement éloignés de ce dont on nous abreuve ici qu’ils nourrissent la réflexion nécessaire. C'est d’ailleurs l’intérêt premier pour moi d’écouter ces débats.
Donc, en promettant aux Français "du sang et des larmes", Macron s’inscrit dans cette ligne européenne tellement contraire aux intérêts des peuples et des nations qui la composent. Mettre des pulls, ne plus se doucher chaque jour rt autres gâteries. L’artillerie idéologique lourde est en place. Un journal féminin explique ces jours ci la nocivité pour la peau de la douche quotidienne.
Les millions de citoyens déjà touchés par la précarité énergétique ne sont pas concernés par ce dispositif. Mais qui s’en soucie ?
Après ces déclarations, appelant au sacrifice de sa liberté pour l’Ukraine, un politologue fit un rappel saisissant sur l’attitude des Français pendant la deuxième guerre mondiale : à large majorité derrière Pétain où seuls " les communistes, les Juifs et les Espagnols luttèrent contre l’envahisseur". " Ils avaient le choix entre De Gaulle et Pétain, ils ont choisi ce dernier". Et de rappeler ce qui est dit régulièrement dans ces débats que c’est Staline qui a imposé la France dans le camp des vainqueurs. Comment mourir pour l’Ukraine ?
Ainsi une nouvelle fois notre pays est évoqué dans les débats : l’attitude indépendante et courageuse de la France pour refuser l’alignement sur l’OTAN dans l’attaque contre l’Irak en 2003 tranche avec son alignement actuel. Visiblement, la Russie souhaitait, souhaite autre chose que des appels téléphoniques nourrissant la com’ présidentielle.
Les propos de Ségolène Royal viennent apporter un peu d’air frais.