21 janvier 1924 : Lénine est mort, le temps s’arrête.
Quelques réflexions autour de cette date. Évoquer rapidement mais evoquer tout de même le choc dans tout le pays devenu orphelin. Avec toute la boue qui se déverse continûment sur le personnage et ce peuple, on leur doit bien ça.
La preuve par Vladimir Mayakovsky.
— Hier, à six heures cinquante minutes
est mort le camarade Lénine. —
Cette année a vu ce que ne verront pas cent.
Ce jour entrera dans la morne légende des siècles.
L’horreur fit sortir un râle du fer.
Sur les bolchéviks roula une vague de sanglots.
Terrible, ce poids !
On se tramait comme une masse au-dehors.
Savoir — comment et quand ? Que tout soit dit !
Dans les rues, dans les ruelles, comme un corbillard vogue
le Grand Théâtre.
Le début du poème de Mayakovsky... à suivre dans le lien.
À suivre, le texte que partage Zakhar Prilépine le 21 janvier. Du grain à moudre...
Maïakovski : " Hier, à six heures cinquante minutes est mort le camarade Lénine "
Hier, à six heures cinquante minutes est mort le camarade Lénine. - Cette année a vu ce que ne verront pas cent. Ce jour entrera dans la morne légende des siècles. L'horreur fit sortir un râl...
Cette révolution toujours en cours...
Traduction :
"Aujourd’hui une nouvelle fois c'est l’anniversaire de la mort de Vladimir Lénine.
Et beaucoup ont marqué l’événement du clocher de leur pseudo objectivité... C’était, disent-ils, un génie malfaisant. Le projet était bon, mais au moment de la mort d’Illitch, le pays avait reçu tous les résultats de son expérimentation historique : la guerre civile, la faim, la ruine.
Oui, bien sûr. Et ensuite, dans les 60 années suivantes, dans le cadre du projet léniniste, le pays est devenu la deuxième puissance industrielle du monde.
Voilà pourquoi je dis cela ! Chaque fois que nous, Russes, entreprenons d’ apprécier "objectivement" notre propre histoire et ses héros, alors intervient un krach économique et mental !
Napoléon repose en plein cœur de Paris, et, à la différence avec nous, les Français n’envisagent pas une seconde de l’enterrer ailleurs. Pourtant, il en a bu du sang français...
Le parlement espagnol ne s’est pas repenti pour le franquisme et n’a pas légiféré à ce sujet.
Et les Américains n’ont pas condamné Georges Washington pour sa molle, intrinsèque tendance à l’esclavagisme.
Piétiner les personnes, qui, comme de puissants pieux, tiennent debout les fondement de l’histoire nationale, c’est un amusement purement russe !
Et ce n’est pas une innocente performance de nos libéraux. C'est un élément de la guerre civilisationnelle qui est menée contre nous. La banderisation a commencé avec les monuments. On a enlevé Lénine, on a dressé Bandera. Et cela se termine avec une guerre mondiale.
Il faut traiter Lénine de façon léniniste ! Il est un de ceux qui tiennent sur leurs épaules et notre histoire et notre présent ! Et et l’histoire et le présent sont nôtres, complexes, contradictoires ! Impossible de les redessiner, malgré tous les efforts ! En refusant Lénine, tu ouvres la porte à Bandera !
Essayons de ne pas l’oublier une nouvelle fois !"
21 janvier 2023