Ici Moscou : épilogue, provisoire ?
Je transmets l’allocution de Vladimir Poutine, traduite sur une boucle Telegram.
Les enseignements tirés par le chef de l’état et des armées russe sont bonnes à connaître.
Ici, l’antienne est reprise par tous : Poutine fragilisé, on ne l’avait jamais vu comme ça... etc... Dans un unanimisme sans faille et désolant.
Pascal Boniface, ex Young leader, fondateur de l’IFRI, cachait mal son sourire sur les plateaux télé samedi. Il est revenu à la réalité, dès samedi soir. Mais la grille de lecture est la même.
Entendre dire qu’un nouveau tour de vis sera appliqué à la société russe (28', Arte, hier soir), au moment où en quelques jours le gouvernement français vient de s’attaquer à deux associations contestataires, le soulèvement de la terre, et, gravissime, Anticor serait drôle si ce n’était dramatique. Mais où vivent ces commentateurs de plateaux, anciens ambassadeurs, militaires etc... ?
Et persiste ce que disait hier Emmanuel Todd dans une solitude absolue dans les médias officiels : une méconnaissance assumée de ce qu’est ce pays, la Russie, mais aussi ce qu’est en train de devenir la France.
Dommage pour nous.
Une image de Vladimir Poutine est construite depuis des années. Quasiment un robot. Je repense souvent au vers de Mayakovsky :
et la bourgeoisie que fait elle ? D’une mouche elle fait un éléphant et puis elle vend l’ivoire.
Dans le contexte d’un bras de fer historique entre la Russie et " l’Occident collectif", où dans ce basculement du monde en cours, la Russie est en première ligne, le 24 février 2022 est une conséquence, non une cause du calvaire actuel de l’Ukraine et de la pression fantastique sur la Russie.
PS :
Un de mes lecteurs fidèles de Côte d'Ivoire me disait samedi la grande inquiétude qui régnait en Afrique autour de ces événements.
MAYAKOVSKY, portrait.
Intervention de Vladimir Poutine du 26 juin.
Chers amis !
Aujourd'hui de nouveau je m'adresse à tous les citoyens de Russie. Je vous remercie pour votre endurance, votre unité et votre patriotisme. Cette solidarité civique a montré que tout chantage, toute tentative de créer des troubles internes est vouée à l'échec.
Je le répète, la société, l'exécutif et le législatif, à tous les niveaux, ont fait preuve de la plus grande fermeté. Les organisations publiques, les confessions religieuses, les principaux partis politiques et la quasi-totalité de la société russe ont adopté une position ferme et sans ambiguïté en faveur de l'ordre constitutionnel. Tous étaient unis et unis par l'essentiel : la responsabilité du destin de la patrie.
Je dois souligner que, dès le début des événements, toutes les décisions nécessaires pour neutraliser la menace, protéger l'ordre constitutionnel, la vie et la sécurité de nos citoyens ont été prises rapidement.
Une insurrection armée aurait été écrasée en tout état de cause. Les organisateurs de la mutinerie, malgré leur perte de pertinence, n'ont pas pu ne pas le comprendre. Ils ont tout compris, y compris le fait qu'ils ont mené une action criminelle pour diviser et affaiblir le pays, qui était alors confronté à une énorme menace extérieure, à une pression sans précédent de l'extérieur. Au moment où nos camarades meurent au front avec les mots “Pas un pas en arrière”.
Mais les organisateurs de la mutinerie, après avoir trahi leur pays, leur peuple, ont trahi aussi ceux qu'ils avaient entraînés dans le crime. Ils leur avaient menti, ils les avaient poussés à la mort, sous les balles, pour tirer sur les leurs.
C'est ce résultat - le fratricide - que voulaient les ennemis de la Russie : les néonazis de Kiev, leurs patrons occidentaux et toutes sortes de traîtres nationaux. Ils voulaient que les soldats russes s'entretuent, que des soldats et des civils meurent, pour qu'au final la Russie perde et que notre société se divise et étouffe dans de sanglantes luttes intestines.
Ils se sont frotté les mains, rêvant de se venger de leurs échecs au front et lors de la soi-disant contre-offensive, mais ils ont fait un mauvais calcul.
Je remercie tous les militaires, les forces de l'ordre et les services spéciaux qui se sont opposés aux insurgés, qui sont restés fidèles à leur devoir, à leur serment et à leur peuple. Le courage et l'abnégation des aviateurs héroïques tombés au combat ont épargné à la Russie une dévastation tragique.
En même temps, nous savions et savons que la grande majorité des combattants et des commandants du groupe Wagner sont également des patriotes russes, dévoués à leur peuple et à l'État. Ils l'ont prouvé par leur courage sur le champ de bataille, en libérant le Donbass et la Novorossiya. On a tenté de les utiliser de manière obscure contre leurs frères d'armes, avec lesquels ils avaient combattu ensemble pour le pays et son avenir.
C'est pourquoi, dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang. Il a fallu du temps, entre autres, pour donner à ceux qui avaient commis une erreur une chance de retrouver leurs esprits, de se rendre compte que leurs actions étaient fermement rejetées par la société et que l'aventure dans laquelle ils avaient été impliqués avait des conséquences tragiques et destructrices pour la Russie et pour notre État.
Je remercie les soldats et les commandants du groupe Wagner qui ont pris la seule bonne décision : ils n'ont pas participé à l'effusion de sang fratricide et se sont arrêtés avant de franchir la dernière ligne.
Aujourd'hui, vous avez la possibilité de continuer à servir la Russie en concluant un contrat avec le ministère de la défense ou d'autres services de sécurité, ou de retourner auprès de vos proches. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre au Belarus. Ma promesse sera tenue. Je le répète, le choix sera fait par chacun d'entre vous, mais je suis sûr que ce sera le choix des soldats russes qui ont compris leur tragique erreur.
/image%2F0959989%2F20230627%2Fob_6274c3_5e979668c0c90a00d44ff07bb6d84e19.jpg)
Ce soir, mardi 27, 18h30, Parvis des Droits de l'Homme à Bordeaux, rassemblement dans le prolongement de l’appel de Vienne des 10 et 11 juin, lancé par 800 organisations :
Faire taire les armes en Ukraine
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FEFu-fmk2OMQ%2Fmaxresdefault.jpg)
Karine Bechet-Golovko en direct de Moscou | Brochu en direct
Brochu en direct présent Karine Bechet-Golovko en direct de Moscou(Russie) avec son analyse de la situation des derniers jours.Coup d'État manqué au Kremlin,...
Je découvre cet entretien qui analyse avec beaucoup de pertinence.