Frémissements en Europe contre les livraisons d'armes.
En Europe deux initiatives viennent signifier l’intervention des citoyens contre la guerre en Ukraine. Enfin.
Dans l’ordre chronologique, il y a la déclaration d’anciens militaires espagnols qui appellent à cesser les livraisons d'armes fournies à l’Ukraine. Il devient de plus en plus patent aux sociétés européennes que cela seul nourrit la guerre. Comme vient de le déclarer, inimitable et impavide, François Hollande : si la livraison d’armes cessait, la guerre s’arrêterait immédiatement. Le même qui a confirmé il y a quelques mois les propos d’Angela Merkel sur les accords de Minsk : signés pour gagner du temps dans l’armement de l’Ukraine et non pour engager un processus diplomatique de règlement du conflit, souhaité par Moscou.
Que disent ces militaires espagnols à la retraite ?
Sur le site Histoire et Société.
Un groupe de soldats à la retraite de différentes branches de l’armée espagnole a signé un manifeste dans lequel ils demandent à l’Union européenne (UE) d’arrêter l’expédition d’armes vers l’Ukraine, afin de « nourrir la guerre » et de concentrer leurs efforts sur la conclusion d’un accord de paix qui mette fin à « cette folie »
Parmi les signataires figurent des dizaines de militaires à la retraite ou de réserve, qui encouragent d’autres personnes dans leur situation à rejoindre leur manifeste. « Nous exprimons notre rejet de l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine et demandons aux gouvernements de l’Union européenne que, au lieu d’alimenter la guerre avec plus de livraisons d’armes, cessent immédiatement leur action belligérante et s’impliquent efficacement dans les négociations de paix », indique le communiqué auquel Public a eu accès.
Les militaires qui ont rejoint cette lettre soulignent que l’escalade de la guerre « conduira inévitablement à une situation incontrôlable qui finira par mettre la vie sur la planète en danger ».
La déclaration critique l’attitude de l’OTAN et des États-Unis pour son « attitude irrépressible et persistante de harcèlement et de provocation », car elle considère qu’elle conduit l’Europe « vers son autodestruction ».
Si l’escalade de la guerre en Ukraine se poursuit, ils craignent que le conflit ne s’étende au continent et finisse par toucher les plus jeunes. « Des jeunes qui seront forcés de se déchirer sur les fronts de bataille, en prélude à un éventuel holocauste final. Peut-être nos propres enfants et petits-enfants, qui finiraient inévitablement par être appelés », indique le texte.
Il y a aussi la crainte d’une escalade nucléaire dont le conflit pourrait souffrir. « Il est nécessaire de faire pression sur nos gouvernements pour qu’ils arrêtent sans délai cette fuite en avant qui nous mène à la destruction mutuelle assurée (DCE), une stratégie insensée lancée au siècle dernier par les puissances nucléaires », prévient-il.
Déclaration sur la paix et le cessez-le-feu dans la guerre d’Ukraine par Público Diario sur Scrib
C’est pourquoi les militaires défendent qu’« il est nécessaire d’arrêter la guerre, il est urgent et nécessaire d’exiger un cessez-le-feu », pour éviter une plus grande escalade de la violence qui affecte plus de population et comporte le risque d’une escalade nucléaire.
Deuxième initiative : les 10 et 11 juin derniers à Vienne, Autriche, près de 800 organisations européennes et mondiales se sont réunies sur le mot d’ordre :
Faire taire les armes.
L’Humanité a rapporté le contenu de cette initiative.
Je ne peux pas dire que la plate-forme soit dans les termes conforme à la réalité. Elle reste conforme à la perception de cette réalité, occidentale. Vaste sujet car ainsi est nourri un "narratif"qui risque de nous laisser démunis.
Mais "fou qui fait le délicat, quand le blé ploie sous la grêle", le vers d’Aragon que je cite à rebours.
D’autant que le président Lula devait intervenir en visio. Président d’un pays qui a refusé d’appliquer les sanctions à la Russie. Qui est à l’initiative d’un plan de paix. Qui est un membre fondateur des BRICS.
- Quelque 800 organisations, experts, syndicats et citoyens vont se réunir dans la capitale autrichienne, les 10 et 11 juin.
- L’objectif : lancer un appel international pour un cessez-le-feu après seize mois de guerre en Ukraine.
- Faire taire les armes et que la diplomatie commence.
Lula devrait porter dans son message de paix le non-alignement de son administration, qui a refusé d’envoyer des munitions à l’Ukraine ou d’appliquer des sanctions contre la Russie, et appelé au respect de l’ONU comme cadre international. Lors de ce sommet, le président brésilien et d’autres interlocuteurs souhaitent aussi rappeler les «racines du conflit» avec la politique d’élargissement de l’Otan qui « a nourri la stratégie de Poutine et justifié sa politique », rappelle Yurii Sheliazhenko, secrétaire exécutif du Mouvement pacifiste ukrainien...
... Au bout de 471 jours, les initiatives se multiplient au niveau diplomatique pour obtenir un cessez-le-feu. Après les propositions de la Chine, du Brésil, de l’Indonésie ou du pape François, six dirigeants de pays africains (Égypte, Sénégal, Zambie, Afrique du Sud, Ouganda et Congo-Brazzaville) travaillent sur un projet de médiation entre la Russie et l’Ukraine. Cyril Ramaphosa, le président sud-africain, l’a signifié le mois dernier, affirmant que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, ses homologues russe et ukrainien, avaient « accepté de recevoir la mission et les chefs d’État africains, à Moscou et à Kiev ».
« Toutes les initiatives de paix sont utiles, notamment celles émanant des pays du Sud global, qui n’ont aucun intérêt dans ce conflit. L’Amérique du Sud, l’Afrique ou l’Asie sont directement impactées par la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie qui en découle. Cela aggrave un contexte déjà difficile », estime Roland Nivet, porte-parole du Mouvement de Paix.
Le principal objectif du Sommet de la paix est de publier un appel mondial : la Déclaration de Vienne pour la paix. Celui-ci exhortera les dirigeants politiques à agir en faveur d’un cessez-le-feu et de négociations. Au terme du congrès, une marche vers les ambassades des différents pays de l’Otan, de la Russie et d’Ukraine et vers les organisations internationales établies à Vienne doit déboucher sur la remise officielle de cette déclaration. Pour Oleg Bodrov, membre du comité pour la paix, l’un des enjeux de ce week-end est de renouer le dialogue.
Mardi 27 juin à Bordeaux, Parvis des droits de l'homme à 18h30, un rassemblement est organisé autour de cet appel.
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A part ça, Emmanuel Macron s’est adressé au président de l’Afrique du Sud pour être invité au prochain sommet des BRICS qui se tiendra en juillet prochain dans ce pays.
Selon le journal l’Opinion qui rapporte ce fait, le président sud-africain a été surpris de la demande... Certes. L’œil de Washington ?