À qui profite la mort d’Alexei Navalny ?
Par une de ces manigances de la vie, le procès de Julian Assange pour son extradition, 175 années de prison, après les 10 années d’enfermement, vient de s’ouvrir.
Où sont nos belles âmes ?
Pendant ce temps Sergueï Lavrov poursuit sa tournée mondiale. Après Cuba, il est à Caracas, Venezuela. Lors de sa conférence de presse il a déclaré que "dans le championnat de russophobie, l’Union européenne avait accédé à la première place, dépassant les États-Unis".
Le forum annuel sur la "sécurité en Europe" où siegent tous les va-t-en guerre de l’UE et de l’Otan s’est réuni. Munich. Du 16 au 18 février. C'est là qu’en 2007, le tout nouveau président russe, Vladimir Poutine, a prononcé un discours que la plupart des dirigeants présents ont écouté le sourire narquois aux lèvres.
Il venait y dénoncer ce monde unipolaire qui se croit tout permis, plutôt qui se permet tout : du bombardement de Belgrade à la destruction de l’Irak.
C'est là qu’a commencé la longue marche diplomatique pour la sécurité en Europe qui passait par l’éloignement des forces armées de l’Otan des frontières russes et la neutralité de l’Ukraine.
Cette longue marche s’est achevée le 24 février 2022, 15 ans, où la diplomatie en échec a passé la main.
Donc, le décès de Navalny. "Dans son cachot glacé " que dénonçait déjà Victor Hugo. La veille on l’avait vu amaigri mais plaisantant au tribunal.
Il semble que son organisme ait lâché. Moins 30, sur de longs mois, c'est une épreuve physique. J’en parle en connaissance de cause, ayant vécu deux hivers en Russie.
Ne pas exclure l’assassinat. Et là se pose la question : qui avait intérêt à sa mort, ici et maintenant ?
Ni le pouvoir russe, ni le peuple russe, ni nous, peuples de l’UE, noyés dans une propagande démultipliée et folle, n’y avons quoi que ce soit à gagner.
Se pose la question, .... plutôt devrait se poser car à peine la nouvelle tombée, dans une belle unanimité toutes les chancelleries européennes, fort opportunément réunies à Munich pour la conférence annuelle sur la sécurité en Europe, ont réagi violemment : sus au tyran.
Sans vergogne, le président américain y voit une bonne raison d’extorquer au Congrès quelques milliards pour l’Ukraine. Le président français y voit la justification de son "accord bilatéral " avec l’Ukraine.... Toutes ces déclarations, ces gestes n’empêchent pas la catastrophe ukrainienne sur "le champ de bataille".
Dès 2021, Jo Biden avait menacé Vladimir Poutine de 7 plaies d’Égypte si Alexei Navalny venait à mourir... Documents publics.
Timing parfait pour reprendre la main après le KO debout infligé au monde occidental par l’entretien Poutine-Carlson. 200 millions de vues sur X,Twitter. Près d’un milliard... traduit dans toutes les langues.
Que sa mort ne profite pas au Kremlin, c'est peu dire.
Un mois pile avant l’élection présidentielle. Déjà Boris Nemtsov avait été assassiné quasiment sous les fenêtres du Kremlin avant des élections.
Mort d’un homme. Dans une guerre.
La population russe est préoccupée par l’engagement de ses fils dans la guerre que lui mène "l’Occident". Vladimir Poutine a expliqué qu'il avait lancé l’opération militaire spéciale pour arrêter la guerre engagée dans le Donbass et ses dizaines de milliers de victimes civiles. (Hier encore à Donetsk, des morts, dont une petite fille de 4 mois dans sa poussette). Inaudible chez nous, pardon, censuré. 10 ans.
Maïdan, 10 ans.
10 ans de démarches incessantes pour une solution diplomatique. Exemplaires accords de Minsk... signés pour gagner du temps et permettre à Kiev et ses sponsors de se préparer à la guerre, enfin la guerre...
La dernière initiative une lettre envoyée à Washington en décembre 2021 rappelant "les lignes rouges" pour Moscou. Toujours les mêmes. Restée sans réponse.
10 ans que les habitants du Donbass subissent la guerre de Kiev. Appuyé par " le monde et ses valeurs", soir le milliard en or.
"Prisonnier politique", le héros de l’occident fait l’unanimité du va-t-en guerre Macron à la Une de l’Huma... JL Mélenchon qui dénonçait le héros que s’était donné le monde occidental pour ce qu’il était : un antisémite, xénophobe, anti musulman, explique aujourd'hui comment la LFI accueille les opposants politiques à Vladimir Poutine.
Méritait-il la mort ? C'est une autre histoire. Devait il mourir ? Si oui, pour qui ?
J’attends la confirmation, fake ou pas, d’un article du journal allemand Bild qui indique qu’Alexei Navalny avait une haute valeur en vue d’un échange contre des agents russes. Krasikov en Allemagne. L’information est reprise par Hervé Carresse sur son compte X. Si l’information était confirmée, malgré la censure, elle fera scandale.
La Russie a des cachots glacés. Mais ces territoires, où sont installées des colonies pénitentiaires, sont habités. Le corps de Navalny a été immédiatement transporté dans l’hôpital de la ville voisine, Labytnangui. 26.000 habitants.
Pour information, les Goulags ont été fermés à la fin des années 50. Encore un rayon paralysant.
Quant au "seul opposant", il y a un PC russe, 200.000 membres, des députés et entre 10 et 15% des voix aux élections même manipulées, que ce parti dénonce. C’est moins cosy.
Navalny était le seul opposant financé par les États-Unis. Comme hier Khodorovsky qui fut libéré et, de la Suisse, poursuit sa croisade.
Nos va-t-en guerre se sont rués sur cette information sans vergogne. Ils pouvaient reprendre leur croisade, justifier de prolonger le massacre des Ukrainiens.
La femme d’Alexei Navalny, sa veuve, reprend le flambeau. Après le forum de Munich, elle était à Bruxelles. Le message insensé, soutenir l’Ukraine, abattre Poutine, ne devrait pas changer sur le fond. Plus convaincant ?
Quant à nous, soumis à une propagande effrénée, nous sommes en état de légitime défense. Nous défendrons nous ?
Peut-être assassiné. Par qui ?
L'impossible consensus autour de la politique intérieure de Macron voilà qu’il se réalise là. Miracle des abandons.
Sur le blog de Jean Luc Mélenchon le 4 mars 2015 que vient de republier le site Les crises. Vous y lirez ce qu’il écrivait alors. Que s’est-il passé ?.
La liste est interminable de tous ces opposants assassinés dans la "zone d’influence occidentale". C’est à dire quasiment partout sur tous les continents. Le dernier en date, ce journaliste américain mort il y a quelques jours dans les geôles de Kiev, torturé. Sa photo.
Il faut une sacrée dose de cynisme à ces élites occidentales pour se dresser en chevalier blanc.
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Dans cette note de blog de Jean-Luc Mélenchon : 1) Poutine a-t-il tué le cacique eltsinien Boris Nemtsov ? - 2) Un succès imprévisible : le processus de convocation de l'assemblée représentat...
4 mars 2015. Repris par Les Crises d’Olivier Berrurier
Silence radio : Gonzalo Lira, journaliste américain est mort il y a quelques jours torturé à mort à Kiev. Kiev
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"Il ne fait aucun doute que l'Occident nous a déclaré la guerre", estime Lavrov
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré ce 16 février que les Européens, malgré leurs démentis, prenaient une part active aux hostilités en Ukraine, notamment en voulant fourni...
https://fra.mobileapiru.com/russie/109499-serguei-lavrov-participe-conference-dediee