La guerre, bon sang, la guerre... Ces gens qui nous "représentent"
Prologue :
Von De Leyen réélue.
Braun-Pivet réélue à la tête de l'Assemblée Nationale... je reviendrai sur ces réélections qui nous enferment dans la nasse.
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"La défaite de la Russie ne serait pas si grave. Il y aurait alors un véritable changement. De nombreuses nations font partie de la Russie. S'il y avait plus de petits États, la situation ne serait
Dépecer la Fédération de Russie, "dernier empire colonial de la planète"
Affiner le "portait" de Kaja Kallas, représentative de cette "nouvelle Europe".
Extraits de l’analyse brillante et quasiment exhaustive de Slobodan Despot dans sa livraison du 14 juillet d’Antipresse, son hebdomadaire.
L’article s’appelle : suicide par haine interposée.
...Dans le domaine des Affaires étrangères, c’est différent, mais en théorie. En réalité, l’UE est aussi diplomatiquement alignée sur les directives de l’OTAN, illustrant un fait que peu de commentateurs relèvent: que l’OTAN est une organisation politique au moins autant que militaire. Concrètement, les pays de l’UE, même s’ils sont théoriquement souverains, ont abandonné l’initiative diplomatique à Bruxelles, où la stratégie de l’OTAN et celle de la Commission apparaissent de plus en plus fusionnelles. Ils attestent leur renoncement à la chose diplomatique en nommant aux Affaires étrangères des faquins dont un office de tourisme ne voudrait pas. Leur seul souci, dans l’actuelle distribution des rôles, est leur stratégie de conservation du pouvoir interne. Ici encore, il y a des exceptions, mais très marginales et uniquement à l’Est. Nommément, Hongrie et Slovaquie..
... De même que Mme von der Leyen a été propulsée et maintenue à la tête de l’UE non pour sa compétence ni pour sa probité, mais bien à cause de leur contraire, de même Mme Kallas a été de toute évidence choisie pour une seule «vertu»: son agressivité irrationnelle contre la Russie.
Pour justifier sa rancœur contre la Russie, l’Estonienne a donc eu la mesquine idée de se plaindre du traitement de sa famille en URSS. Ce fut l’occasion pour le monde entier de découvrir le curriculum vitæ de son père, Siim Kallas, parfait apparatchik soviétique, banquier et député, qui a pu assurer à sa fille une enfance aussi dorée qu’une enfance pouvait l’être sous ce régime (et probablement même ailleurs en Europe) — ceci en dépit du fait que la génération précédente avait fricoté avec le nazisme. Une manière aussi irréfléchie d’exprimer son ingratitude témoigne a priori d’une sombre bêtise en plus d’une moralité douteuse.(1)Cependant, pour qui a lu le dernier ouvrage d’Emmanuel Todd, ce comportement est symptomatique d’un mal plus profond et, surtout, assez généralisé. Je veux parler de l’étrange haine, à composante suicidaire, des élites de l’ex-bloc soviétique à l’égard de leur ancien occupant, l’URSS, sommairement identifiée à la Russie.
(1) à propos de la "moralité douteuse " sans doute Slobodan Despot fait il allusion aux activités de son mari, businessman, toujours en affaire avec la Russie. 25% du chiffre d'affaires de son entreprise sont réalisés avec le marché russe.
Dans son livre sur La Défaite de l'Occident, Emmanuel Todd se livre à un exercice peu prisé dans la France actuelle: il invite ses lecteurs à sortir de leur narcissisme culturel et à voir une situation géopolitique avec les yeux des autres. Il s’efforce de leur faire comprendre non seulement la manière de penser de leur «ennemi» — en l’occurrence la Russie —, mais également celle de leurs nouveaux «alliés» — les ex-satellites de Moscou —, qui est non moins opaque aux yeux de l’élite française et occidentale en général. Il commence pour cela par réfuter une idée admise sans discussion dans la médiasphère occidentale: l’idée que ces pays «victimes» de l’expansionnisme soviétique, en rejoignant l’UE et l’OTAN, revenaient «chez eux», dans leur environnement naturel, car ils respireraient la démocratie libérale aussi spontanément que les Russes avalent l’autoritarisme.
Auteur de La Révolution brune, un livre «génial» sur le rôle occulté du nazisme dans la démocratisation de l’Allemagne, Schoenbaum décrit ainsi la métamorphose quasi miraculeuse des sociétés de l’Est:
«Fortement agraires, féodales de manière résiduelle, farouchement antisémites, autoritaires et irrédentistes avant la guerre, elles ont émergé des quatre décennies de communisme et d’hégémonie soviétique (…) aussi “normales” et différentes que la république de Bonn sous Adenauer avait pu l’être de l’Allemagne du Kaiser ou de l’empire hitlérien…»
Pour revenir à l’exemple qui nous occupe: si Mme Kaja Kallas a pu mener dans sa jeunesse une existence de petite bourgeoise correctement nourrie et éduquée, c’est justement parce que les classes moyennes «qui forment aujourd’hui, à l’Est, le support de la démocratie “à l’occidentale” et ont piloté l’adhésion de leurs pays respectifs à l’OTAN doivent leur existence au système méritocratique communiste, à la prise en main de leurs sociétés par les Russes durant cinquante-cinq ans.» C’est justement parce qu’elle vient du cœur de la «méritocratie communiste» que Kaja Kallas se sent obligée de répudier de manière aussi caricaturale le système dont elle est issue, y compris en réinventant son histoire familiale.