22 juin 1941 et le "sale boulot".

Publié le par Boyer Jakline

Le 22 juin pile à 4 heures du matin. Chanson et film.

C’était donc un 22 juin. Accord germano-sovietique ou pas, dont se révélait du coup l’aspect tactique pour l’URSS. Une scène du fameux "quand passent les cigognes" témoigne du choc : c’est la fin de l’année universitaire,  c'est la fête. Puis tout sombre dans le chaos. Qui commence par le bombardement de Kiev.

À propos du pacte qui nous est vendu comme "le pacte de la honte entre les deux totalitarismes", fermer le ban, je ne répéterai jamais assez que toutes nos démocraties avaient pactisé avant. Toutes. Dès 1934, la première, la Pologne. Près de 600.000 soldats soviétiques mourront quelques 10 ans plus tard pour libérer la Pologne. À Varsovie,  désignée comme forteresse par Hitler 850.000 personnes trouveront la mort, dont 350.000 juifs. Oublier ?

Pour contrarier la thèse selon laquelle l’URSS et son odieux Staline ont été surpris, il ne faut pas grand chose. Mais nos idéologues n’en ont que faire. Par exemple," Sa Majesté" Eisenstein fait le film Alexandre Nevski en 1937, pour les 20 ans d’Octobre. Alexandre Nevski qui leva une armée de "gueux" pour vaincre les Teutons et autres Chevaliers Teutoniques. Avec succès. 

22 juin 1941, le plan Barbarossa est mis en action et les armées nazies entrent en URSS,  à l’extrême ouest du pays, forcément. Là où campent aujourd'hui les armées de l’OTAN. Les Russes du XXIeme siècle n’ont pas beaucoup d’efforts à fournir pour être dans l’analogie.

Ces sales coups interviennent toujours la nuit : " pour tuer le maximum de femmes, d’enfants surpris dans leur sommeil " dit la chanson. Et la pratique ne s’en perd pas, puisque le "pacifiste"Trump a lancé cette nuit ses bombes sur l’Iran. Sur les centrales nucléaires,  nous vend-on sur nos plateaux télé alignés, honteusement alignés.

Les roses d’Ispahan bombardées, comme hier furent bombardés en Irak les sites archéologiques,  Summa, datant de 200 ans avant JC.  Irrémédiablement perdus. La jeune "démocratie" américaine,  du haut de ses 350 années d’existence ne voit rien, ne sait rien, détruire, dit-elle.

 

Le 22 juin 1941, "le sale boulot" commence : débarrasser ces territoires des sous-hommes qui les habitent. Le plan Barbarossa l’écrit explicitement.Tuer massivement, massacrer et s’installer sur ces terres prometteuses. Espace vital.

Cette expression, faire le sale boulot", sera employée systématiquement par des hauts dignitaires nazis pour rendre compte de leurs actes, quand des comptes leur seront demandés. Le chancelier Merts ignore-t-il la charge de cette expression quand il l’emploie pour qualifier les choix d’Israël en Iran ? Ou bien fait-elle partie de son background, lui dont le grand-père a servi dans la Wermacht entre 1939 et 1945 ? Comme dans l’histoire familiale de Von der Leyen et de Baerbock ? Il ne s’agit pas de complotisme ou autre. Ce sont eux-mêmes qui ont revendiqué cette histoire. 

Dans une initiative très caractéristique de son style,  Vladimir Poutine au cours d’une conférence de presse a invité le chancelier Merts à lui téléphoner. À suivre. Ici, les politiques emboîtent le pas, "sale boulot"   "le droit de se défendre"...etc.

 

A propos de l’empreinte nazie qui sort du bois partout sur notre pauvre continent ouest européen, j’apprends, source russe évidemment, et je vérifie avant d’écrire que le MI6 britannique va être dirigé par une femme pour la première fois. Hourra, explique-t-on ici. Or cette dame dont les deux parents sont ukrainiens, arrivés en Grande Bretagne après la guerre, ( tiens, tiens), a un grand père qui a servi dans la Division SS Galicina de sinistre mémoire en Pologne russophobe même. Évidemment elle a changé de nom. 

Sous la pression de l’opinion publique, certes intoxiquée de "propagande russe " malgré l’incroyable censure mise en place par Von der Leyen dès février 2022, les élites européennes dans leur presse autorisée, voir la vidéo, viennent de reconnaître le caractère nazi d’Azov and Co, intégrés dès 2014 dans l’armée ukrainienne. Ils y arrivent certes avec leur idéologie mais avec les pratiques meurtrières qu’elle implique. Dès le 2 mai 2014, Odessa et sa Maison des Syndicats en témoignent. Des opposants à Maïdan sont brûlés vifs. La police, bras croisés, regarde. Les dés sont jetés. Ces populations devront attendre 7 ans pour que la Russie vienne à leur secours. Une autre histoire. 

Les États-Unis frappent donc l’Iran un 22 juin. Je n'ai pas encore lu les réactions russes,  mais j’imagine que le choix de la date sera aussi commentée. 

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