Mensonge et vérité : enquête à Moscou.

Publié le par Boyer Jakline

Depuis des années la Russie tient des colloques internationaux autour de la question des "fake news". Nécessaire sans aucun doute car s’il y à un pays victime de mensonges constants sur ce qu’il fait, c'est bien la Russie aujourd'hui. Mais pas seule. Voir comment ces derniers jours, Trump invente une lutte contre les narcotrafiquants pour agresser le Venezuela et son président élu, ou le Nigeria pour "protéger les chrétiens", ce que dément le pouvoir nigerian. Les exemples sont à foison.

Maria Zakharova en déroule et démonte quelques uns. Les enfants ukrainiens "volés"par la Russie, Boutcha, par exemple. Ce n'est pas propagande contre propagande car tout ce qui est dit par la Russie s’appuies des faits avérés ignorés par les politiques occidentaux.

Tout de même, dernier en date dans la guerre en Ukraine : deux villes stratégiques sont au bord de "tomber", des milliers de soldats ukrainiens encerclés dans ces fameux "chaudrons", 3000, 5000, 10.000 ? Le président russe propose un cessez-le-feu de quelques heures pour permettre aux journalistes étrangers et ukrainiens de venir voir de leurs propres yeux. Non seulement Zélenski refuse, mais dans un entretien public nie ces faits : "il n’y a pas de chaudrons et tout va bien. C'est de la propagande russe."

Or ce dimanche 2, au moment où j’écris, tous les médias autorisés annoncent la chute prochaine de Pokrovsk. On imagine l’effet sur les soldats ukrainiens de ce  lâchage de leur président. Ces soldats se rendent par centaines. Effet aussi sur la population ukrainienne. Cela illustre à quel point pour Zélenski la marge de manœuvre est étroite. 80% des Ukrainiens veulent la fin de la guerre.

Oui, pour couvrir des politiques inavouables quant à ses objectifs réels, il faut mentir.

Dans cette vidéo, Maria Zakharova développe les enjeux autour de l’IA. Comment la vision occidentale est toujours marquée par la logique coloniale. 

Bref, on comprend mieux une fois de plus la nécessaire censure par la Commission européenne de tout ce qui vient de Russie. Or, nous qui ne nous résignons pas à ces diktats mortifères, avons absolument besoin de ces analyses. 

Je complète,  j’éclaire le moment que nous vivons avec l’excellent entretien de Pascal Lottaz et de Nel Bonilla. Neutrality studies fait un travail d’information unique. Fréquentez  ce site.

Ce travail d’analyse énorme se fait au travers d’entretiens hétérodoxes. Il a comme particularité unique d’interroger des politologues, des universitaires des journalistes venant de divers points du monde, beaucoup sont américains mais tous développent des analyses fondées qui contredisent absolument les "narratifs" menteurs que nous subissons. 

Ce dernier entretien éclaire brillamment le "nous sommes en guerre" obsessionnel d’Emmanuel Macron depuis 2020.

Ce qui en fait le meilleur élève récompensé en juillet dernier par the Atlantic Council à New-York des mains de Larry Fink, PDG omnipotent de Black Rock.

Éclaire aussi le matraquage idéologique organisé pour  nous contraindre à accepter la guerre "dans 3 ou 4 ans" avec la Russie. À ces élites radicalisées doivent correspondre des peuples radicalisés.

Se confirme aussi la pertinence de l’analyse de Maria Zakharova : le jardin occidental entouré de la jungle mondiale, métaphore de Josep Borrell, qui  confirme une nouvelle fois la vision néocoloniale du monde occidental 

Entretien d’autant plus passionnant qu’il analyse les limites de ces stratégies insensées des élites occidentales et les possibilités de les contrecarrer.

LA possibilité de les contrecarrer : en fait il n’y en a qu’une. Des peuples qui se mobilisent et, mondialisation oblige, se coordonnent.

Et, comme toujours désormais, partagez, si cela vous a intéressé. 

 

Publié dans Guerre de l’info

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