Dostoïevski Fiodor Mikhaïlovitch, Maxime Gorki.

Publié le par Boyer Jakline

Voulant faire son malin, Boris Johnson s'est servi  dans une conférence de presse de Crime et Châtiment :

" Dans cette affaire ( Skrypal. J.B) c'est comme au début du roman de Dostoïevski, on sait qui a tué, on attend qu'il avoue..."

Ce qui lui a valu par retour la précision cinglante de Maria Zakharova :

" Lisez le jusqu'au bout, nous le connaissons, et nous l'aimons, Fiodor Mikhaïlovitch. Voilà ce qu'il écrit:

" 100 lapins ne feront pas un cheval, et avec 100 soupçons on ne fabriquera  pas une preuve..." 

Plus loin, elle ajoute :

" Tony Blair pourrait jouer le rôle de Raskolnikov, l'assassin et personnage principal de Crime et Châtiment. Tout le monde savait qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive en Irak, et ensuite Tony Blair a présenté des excuses. Ce qui s'est révélé être une accusation sans fondement a entraîné la mort de plus d'un million de personnes ( souligné par moi, J.B) et la destruction de l'Irak "

Tony Blair était alors premier ministre

Bref, la littérature à l'honneur dans ce bras de fer intercontinental, elle qui est  " la part la plus européenne de la culture russe " selon Zakhar Prilèpine, commentant le boycott du pavillon russe par le président français


Mais elle est sollicitée aussi dans le drame de Kémérovo.
Incriminée, l'installation de ces centres commerciaux dans de bâtiments industriels fermés, liquidés dans les années 90.
Pas du tout conçus pour devenir des lieux ouverts à une grande fréquentation, ils ont été peu modifiés. Pas ou peu d'ouvertures,  pas ou peu de plans d'évacuations... Rien qui les adapte à leur nouvel usage.

Ce qui fait écrire  à un ami Facebook : 

" Rien n'a changé depuis 150 ans " Et il cite cet extrait de Maxime Gorki, que je traduis brièvement. Nous sommes à Nijni-Novgorod à la fin du XIXe siècle.

 " Dans ces années là, les bâtiments publics de la foire devenaient propriété privée des commerçants; ils étaient rapidement réorganisés; mon patron prit quelques rangées de stands à réparer et d'autres à construire; il faisait des croquis pour " refaire les cloisons,  aménager dans la toiture une ouverture " etc, etc; je portais ces croquis à un vieil architecte, en même temps qu'une enveloppe où se cachait un billet de vingt roubles. L'architecte prenait l'argent et signait : " le croquis est  conforme à la visite sur place et c'est Untel qui a clôturé les travaux ";  cela va sans dire, il ne s'était pas déplacé et ne pouvait signer  la fin des travaux, car, malade, il ne quittait son domicile. Je transmettais ces papiers au responsable de la foire et recevais d'eux une attestation en cas d'accusation d'illégalité..." 

En gagnant mon pain, ch.10. ( В людях )

Publié dans société, guerre de l'info

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