Retour dans la " Douce France "....

Publié le par Boyer Jakline

" Douce France", celle que chantaient Rachid Taha et Carte de séjour.

Le Centenaire d'Octobre est passé, objet de débats et d'invectives. La ligne " officielle" ajoutée au silence pesant du chef de l'État ont finalement obligés à la prise en compte.

La ligne officielle s'est incarnée dans la mini série  " le démon de la Révolution". Cette série a été imaginée à partir des Mémoires d'un membre de la police secrète tsariste et tourne autour de la  thèse de l'argent allemand assurant le retour de Lénine en Russie..  Evguenii Mironov interprète un Lénine proche, chaleureux,  pour tout dire d'une véracité étonnante.

Mais cette série TV s'est attirée à juste titre les foudres du président PC russe, KPRF.. 

Voilà ce qu'il en dit, interrogé sur les films consacrés à Lénine à l'occasion du Centenaire, propos reproduits par RIA novosti :

" J'ai analysé jour après jour, heure après heure la marche vers le Grand Octobre. Et quand je regarde ces sous produits cinématographiques déraisonnables, ivres de haine à l'égard de leurs pères et grands pères, j'en suis tout simplement étonné, stupéfait.....Quel argent allemand ? Qu'est-ce que ce délire, depuis longtemps récusé ? "

..." Comment faire de Parvours, théoricien du marxisme, un quasi héros, alors qu'il est un provocateur du début à la fin, qui  s'est engraissé sur le chagrin et les malheurs. ? 

( Le téléfilm " le démon de la Révolution a deux héros :  ce Parvous et Lénine, le premier négociant en sous main avec les autorités allemandes le retour de Lénine en Russie contre de l'argent.)

 

..." Vous vivez dans un pays rassemblé par Lénine alors qu'il était en train de partir en fumée  dans la première guerre mondiale. Le pays se disloquait, s'effondrait. Ce n'est pas Lénine qui est venu exiger du tsar qu'il abdique, mais deux dirigeants de partis bourgeois. Ce ne sont pas Dzerjinskii et Staline qui sont venus arrêter le tsar, mais c'est le gouvernement Provisoire bourgeois qui en a donné l'ordre, et très illégalement a procédé à l'arrestation de la famille impériale. Ce n'est pas la Guépéou qui a expédié le tsar et sa famille à sa perte, mais le gouvernement Provisoire."

 

Juste colère du leader du KPRF car cette commémoration-qui-ne-commémore-pas atteint dans les médias des degrés de contre-vérités inimaginables.

La crainte de " la peste rouge" dont me parlait mon interlocutrice sur la Place Rouge il y a quelques jours a visiblement infestée les milieux dirigeants actuels.

Exit en Russie, mais aussi chez nous,  l'horreur et le choc des massacres de la Première guerre mondiale. 

Comme me le disait cette dame dans une conversion que j'ai relatée: " contre une bonne vie, on ne se révolte pas. " Et comment imaginer que l'argent allemand et une poignée de bolcheviks auraient pu se rendre vainqueurs de l'intervention étrangère, massive derrière les armées blanches et à l'origine du déclenchement de la guerre civile?

Sur Arte, hier soir, le même train de l'histoire  réécrivait l'histoire.... 

 

 
Dans la foulée, le jour J, soit 7 novembre, le PC a exigé que cette date soit à nouveau une fête officielle.
Et Ziouganov a présenté sa candidature à la prochaine élection présidentielle de mars 2018.

 

 

Tout cela dans une indifférence relative d'une grande majorité de la population..



РИА Новости https://ria.ru/society/20171106/1508264636.html

Un meeting sur le front en 1917. Première guerre mondiale, carnage par où la Révolution arrive

Sur une autre chaîne, au même moment, la série Trotsky était diffusée. Quand je l'aurai visionnée, j'en dirai quelques mots.

Lev Trotsky a été sorti du placard. Son destin a fait l'objet de différents reportages dans les journaux télévisés, relatant surtout sa fin et le culte dont sont l'objet sa sépulture et son musée au Mexique. 
Son rôle dans la Révolution est passé à la même moulinette.

Séries TV et documents se succèdent dans un récit enragé, nécessaire dans ces temps de libéralisme exacerbé, où beaucoup s'interrogent sur ce qu'ils ont perdu avec la disparition de l'URSS et "le pillage " ( c'est le mot couramment employé ) des années 90.

 

Publié dans humeur

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