Douce France (4). Colombey les deux églises.
J’ai écrit un premier article sous ce titre, Douce France, pour mettre en avant deux travaux consacrés aux méritants Gilets Jaunes, "la fièvre", roman d’Aude Lancelin, "un pays qui se tient sage" film documentaire de David Dufresne.
Je n’imaginais pas qu’un deuxième, puis troisième et enfin aujourd'hui quatrième article seraient consacrés à notre pauvre douce France.
La réalité dépasse la fiction, devenue depuis un moment déjà, le parent pauvre de nos vies.
Nous voilà donc à nouveau confinés, pris à la gorge par une stratégie sanitaire du pouvoir contre la propagation du virus, qui surveille-punit la population plus que le virus. Nos vies sont sous cloche. Le virus, lui, prospère.
Le même pouvoir ferme des hôpitaux, des services d’urgences. En même temps...
Dernière fermeture en date : les urgences de l’Hôtel-Dieu à Paris. Nous avons tous vu la verbalisation d’une manifestante contre la fermeture devant l’hôpital.
Une partie de la population est anesthésiée. En colère mais anesthésiée.
On ânonne "partout en Europe" l’épidémie flambe. Oui, partout en Europe et dans le monde où sont sacrifiés les services publics, la santé en premier lieu. Il y a quelques lieux éclairés, où des millions de personnes ont retrouvé une vie normale.
Celles et ceux qui ont dans leurs gènes la lutte sociale s’y essaient et cherchent des voies. C'est que tout est bien cadré par ce pouvoir. Ainsi il n’y a que nous, Français, et les Irlandais, qui sommes à nouveau soumis à la dégradante autorisation de sortie (aus-weiss de sinistre mémoire). Nous voilà en bonne compagnie de rebelles !
Macron s’est fait élire sur une "révolution". Il n’a pas précisé laquelle. La voilà, une révolution conservatrice. D’un type nouveau, car le monde est en pleine mutation, et changer-pour-que-rien-ne -change toujours plus d’actualité : soit maintenir la domination des mêmes. C'est à dire écraser les autres, tous les autres. Nombre de ses électeurs sont en phase de digestion...
Ne pas oublier qu’au premier tour des présidentielles, le président monarque a rassemblé 18% des électeurs inscrits. Cela éclaire la situation politique actuelle et notre possible avenir.
Une amie qui vit dans une commune de 1500 âmes m’indique qu’une militante Gilets Jaunes a vu débarquer les gendarmes chez elle: motif des affiches avec les exigences GJ à ses fenêtres. Affiches ôtées. Convocation au tribunal, peine encourue. Voir en lien le petit journal local, " l’affranchi"qui m’a été envoyé.
Renseignements pris, cette commune est proche de Colombey les deux Églises où repose qui vous savez. Il y a 50 ans, 10 novembre 1970, il est mort. La petite commune attend la visite de qui vous savez. Donc, nettoyer, nettoyer. Ces panneaux étaient ceux du rond-point. Devant la maison depuis septembre.
C'est de l’intimidation, estiment les militants du coin. Le nom du président n’étant pas cité, il n’y a pas... blasphème ! Car on en est là.
À lire dans les articles surlignés.
Pourtant, des lycéens aux enseignants, les mouvements de colère obligent l’autosatifait et cynique ministre de l’éducation nationale à bouger... un peu.
Des libraires aux petits commerçants, des lycéens aux enseignants et étudiants, un visage se dessine. Tandis que le virus qui n’a pas de stratégie se balade.
Demain, 10 novembre tous syndicats confondus et tous métiers de l’éducation nationale seront en grève. C’est l’autre grand secteur sacrifié. J’en serai, 11h place de la Victoire, à Bordeaux.
À lire:
Police, l’essai, déjà disponible et précieux.
Attendre avec impatience et intérêt :
"Un moment sans retour", le film en construction de Raymond Macherel
Vous pouvez suivre sur QG le très riche entretien de Raymond Macherel.
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