Guerre d’attrition.

Publié le par Boyer Jakline

Voilà une expression que je ne connaissais pas et qui entre dans mon vocabulaire. 

Donc, en Ukraine, c'est une guerre d’attrition,  soit une guerre d’usure. Effectivement,  les tranchées blindées construites par Kiev, pendant que les accords de Minsk servaient de couverture sont prises d’assaut par l’armée russe qui grignote et avance. Attrition,  usure.

À propos de ce que Merkel a dit, confirmé par Hollande, sur les accords de Minsk signés pour gagner du temps et préparer l’Ukraine à la guerre,  il faut ajouter que dans le même temps,  la Russie s’est vue appliquer des sanctions pour ... non respect des accords de Minsk.  Difficile de faire plus duplice et cynique. Encore que...

  • Je regrettais, non pas la fin d’une maison et des quinconces d’un jardin, mais celle de la terre, tuée par l’industrie comme par les effets d’une guerre d’attrition, la mort de l’eau et de l’air aussi pollués à Flémalle qu’à Pittsburgh, Sydney ou Tokyo. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 96).

 

 

Aujourd'hui la grande musique occidentale,  c'est "nous ne faisons pas la guerre à la Russie". Or, outre ces livraisons d'armes fournies pour "tuer des Russes", il y a aussi des incursions et des victimes sur le territoire russe lui-même : région de Belgorod ou de Koursk. Et, évidemment il y a la déclaration au Parlement européen d’Annalena Baerbock,  ministre des affaires étrangères,  qui pour couper cours aux discussions parmi les "partenaires" européens sur l’attitude à adopter dans ce conflit,  a déclaré tout de go :  pas de discorde entre nous, nous faisons la guerre à la Russie. Un petit tour,  tout petit car c'est une épreuve,  sur nos plateaux télé le confirme sans problème. 

Bonne élève de Young leaders, Annalena Baerbock...

Un grand quotidien américain,  cité dans un débat télévisé à Moscou,  consacrait une page entière à la guerre en Ukraine.  Un combattant racontait : nous avons tué un à un 16 Russes à  Kherson. 

Or,  dans cette ville il n’y a pas de soldats russes. Kherson qui ne fut pas "conquise" par l’Empire russe et Catherine II, comme le racontait le journaliste américain, puis conquise par les Soviétiques, mais créée.  Le prince Potemkine a créé cette ville sur la steppe. Il était enterré dans cette ville.  En se retirant,  l’armée russe a emporté sa dépouille.

Au passage, cet article confirme la présence importante, déjà, de soldats américains,  anglais sur le "champ de bataille", là où doit se gagner la guerre, comme l’ont dit et répété les dirigeants européens. 

Ce récit m’a rappelé comment la soldatesque nazie s’en était pris à la tombe de Lev Tolstoi à Yasnaya Poliana, sa résidence près de Toula. Des vivants et des morts. Mais,  ici, on ne sait rien de tout ça. 

 

On s’interroge beaucoup à Moscou sur le nombre de chars Léopards 2 promis. 88 chars....  et 14 Leopards 1, dans un premier temps, tout cela arrivant dans quelques mois. Message subliminal ?

Signe des temps,  je connaissais ce qui se cache derrière 88. Mais j’ignorais le message 14, utilisé,  ma recherche sur internet,  par les tenants de la suprématie blanche.

Donc,  guerre d’attrition... mais pas que. 

Alors, la déclaration d’Olaf Scholz indiquant qu’il s’est entendu avec Zélenski pour que les nouvelles armes ne soient pas utilisées sur le territoire russe est tout simplement bouffonne. Voir en lien l’analyse de Karine Bechet-Golovko.

 

Ces élites occidentales dans des sociétés en crise économique sociale trouvent "tout naturellement" une issue dans la guerre.  Quel aubaine pour les complexes militairo-industriels ! Quelle aubaine pour maintenir la peur !

La Grande Bretagne,  aux prises avec un mouvement social massif,  veut "réguler", entendre réduire et punir,  le droit de grève. En Italie,  la grève est interdite les veilles de fêtes.

Macron et sa clique y réfléchit, de service minimum en service minimum. 

 

Comme jamais,  le défi est lancé aux peuples européens.  À  nous. 

 

 

La photo ci-dessous m’a été envoyée par une amie de Moscou. 

Apparue sur des réseaux sociaux il y a quelque temps.  On pourrait traduire le commentaire par "notre calvaire".

Ces femmes sont les ministres de la défense de la Norvège,  Suède, Pays-Bas et Allemagne.  Depuis,  Ursula von der Leyen a eu une promotion. 

L’intérêt de ce cliché est d’introduire la réflexion sur ce nouveau (?) bellicisme au féminin. 

Guerre d’attrition.
Nous éclairer sur ce qui arrive en Ukraine,  Russie.  Ce qui nous arrive . L’auteur est américain.

Nous éclairer sur ce qui arrive en Ukraine, Russie. Ce qui nous arrive . L’auteur est américain.

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