Athènes, Moscou, grexit, etc...

Publié le par Boyer Jakline

Souvent , nos chers médias de désinformation présentent la Russie et le diable Poutine comme en embuscade, attendant que la Grèce tombe dans leur escarcelle. Et comme souvent, si ce n'est toujours, cette vision sert des intérêts peu louables.

Evidemment, la réalité est plus simple et plus complexe, suivant comment on l'analyse.
Des liens culturels, historiques anciens profonds existent entre Grèce et Russie : alphabet orthodoxe, orthodoxie, positions géostratégiques. Attitude l'URSS pendant la période des colonels noirs, 1968-1974...Des amis présents dans le malheur, ça ne s'oublie pas !

Ensuite, depuis des mois, vu de Moscou, l'Union Européenne, c'est sanctions qui tournent le dos aux intérêts du continent. C'est l'interdit aux principaux dirigeants russes, sur liste noire, de rentrer sur le territoire de l'Europe. C'est l'alignement inconditionnel sur la stratégie belliqueuse de l'OTAN, qui sème des mauvaises graines sur TOUTES les frontières occidentales de la Fédération de Russie.

Depuis des mois, Vladimir Poutine voit que " l'Europe craque de partout ". La crise qui éclate à partir de la Grèce lui donne raison. Cette construction, en l'état, n'est pas viable.

Penser que la Russie de Poutine veut la guerre et l'hégémonie en Europe, c'est oublier le coût des deux guerres mondiales pour ce pays . La Révolution, issue de la première est appréciée de façon contrastée. Quant à la seconde, no comment! J'ai eu l'occasion de présenter à maintes reprises ce qu'il en est.

D'ailleurs, dès 1989, Gorbatchev parlait de "la maison commune européenne" comme projet politique. Repris par un projet de sécurité collective "de Lisbonne à Vladivostok" proposé par Vladimir Poutine...Ces propositions dérangent. Qui ?

La Grèce d'AlexisTsipras, donc.


Lundi matin, après le référendum, il a téléphoné au président russe.
Ce même jour, V.Poutine a téléphoné à Christine Lagarde, du FMI.
En juin, à St-Pétersbourg, Alexis Tsipras a signé un contrat de construction d'un gazoduc, bref, une coopération économique, CE DONT A BESOIN CE PAYS.
Et voilà, l'U.E exigeant de ce pays ce qu'elle n'a jamais exigé d'aucun gouvernement corrompu et à sa botte précédent.... Le bal des cyniques est ouvert. On veut la peau de Tsipras et de sa politique qui prend le contre- pied de la ligne des financiers européens. Je ne pense pas que la Russie souhaite une déstabilisation de l'Europe. Qu'elle veuille peser sur une réorientation, sans doute. Et puis, si les financiers ont le dernier mot et CHASSENT la Grèce, elle ne restera pas sans alliés.

Rappel:

Alexis Tsipras s'est prononcé CONTRE la politique de sanctions à l'égard de la Russie. Et, de fait, la Grèce ne subit pas l'embargo de ses produits sur le marché russe.
C'est décidément un mauvais élève de l'U
.E...

Enfin, comme on vit une époque formidable, je vous donne le lien d'un texte du Parti Communiste Ukrainien, interdit depuis le printemps, soumis à toutes les agressions possibles, mais qui continue à affirmer sa présence, scène internationale comprise,
Pourquoi on veut mettre à genoux la Grèce.

Publié dans vaste Russie

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