Konstantin Simonov, Piotr Tchaïkovski, ils sont tous là.

Publié le par Boyer Jakline

Ce texte est publié le 22 mars dernier dans la Pravda de Crimée. 

Une rubrique au nom sans équivoque : les prophètes de notre Patrie. 

Je mets en lien la vidéo où un acteur très populaire lit cette lettre dans la prestigieuse salle de concert moscovite qui porte le nom de Piotr Illitch Tchaikovski. 

Les Russes au front, la Russie sont arrimés à cette histoire là. " Nous y puisons force et inspiration" précise l’article dans sa présentation de publication.

Le pire avec les médiocres qui nous gouvernent c’est qu’ils se prennent au jeu et, une fois investis, pensent qu’ils sont des cadors. Prennent la pose. (Au moment où j’écris, je vois le ministre des affaires étrangères français,  Séjourné, c'est ça ? tout à son affaire...)

La cancel culture est vouée à l’échec. 

Piotr Illitch Tchaikovski a entretenu une correspondance fournie avec Natalia Von Mekk, sa mécène.

À lire ce texte,  il faut se pincer : est-ce un fake ?

Je ne résiste pas à publier la vidéo où le texte est lu : la beauté infinie de la langue russe. 

 

Piotr Illitch Tchaikovski.

Piotr Illitch Tchaikovski.

Voici des extraits des lettres de Piotr Ilitch Tchaïkovski à Nadejda Filaretovna von Meck de 1878 à 1885 : 

« Chère amie,

une fois de plus l’actualité politique perturbe le rythme habituel de la vie. Tout le monde marche comme sur un volcan sur le point de s’ouvrir et de faire rage. Tout le monde estime que la situation dans le monde est fragile et que des changements doivent se produire, mais rien n’est prévisible. Pourrait-il vraiment y avoir à nouveau une guerre, à nouveau des rivières de sang couleraient, à nouveau les intérêts de l'art passeraient au second plan, à nouveau la Russie ferait de son mieux pour maintenir sa dignité ? 

Je ressens très douloureusement les blessures infligées à notre patrie et je suis convaincu qu'à la fin, la Russie et le monde slave en général auront  le dessus. Ne serait-ce que parce que le vrai, l’honnêteté, la vérité sont de notre côté. Alors que du côté de nos ennemis, il y a exclusivement des calculs marchands, de l'égoïsme et du manque de cœur. 

S'il y a une guerre, je serai heureux d'être en Russie à ce moment-là. J'ai dû endurer de nombreux moments désagréables dans un pays étranger, voyant la jubilation avec laquelle la nouvelle de nos moindres échecs était reçue partout et, à l'inverse, la colère lorsque la victoire était de notre côté. Avez-vous remarqué à quel point toute l’Europe nous déteste aujourd’hui ? 

Même les journaux suisses que je tenais entre mes mains font écho à l'Angleterre et exigent que la Russie cède partout.

Je ne parle même pas de la France. Là-bas, toute la presse est aussi en colère contre nous que la presse anglaise. 

Il ne fait aucun doute que beaucoup de choses dans notre pays laissent beaucoup à désirer, mais peut-on citer au moins un pays, même en Europe, dans lequel tout le monde serait heureux à tous égards ? Partout il y a des masses de mécontents, partout il y a une lutte entre les partis, le même arbitraire et le même désordre, plus ou moins. De là, nous pouvons conclure que l’idéal de gouvernement n’existe pas et que les gens sont condamnés à connaître la déception jusqu’à la fin des temps. 

Aujourd’hui, il n’y a rien de plus important que le maintien de la paix, et il me semble que la musique russe peut y contribuer.» 

 

Egor Beroev lit dans la grande salle du Conservatoire la lettre que je publie.

Publié dans vaste Russie, Ici Moscou

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