Les communistes russes soutiennent l’appel de Vladimir Poutine.

Publié le par Boyer Jakline

Bien que l’épisode se soit conclu comme on le sait,  je publie la réaction du KPRF en la personne de son président à la déclaration de Vladimir Poutine. 

Car ce moment est rien moins qu’anodin. Il exprime les difficultés que traverse la société russe avec ce conflit ouvert, non avec le peuple ukrainien,  mais avec l’armada des pays les plus riches de la planète. 

Du coup, la démonstration a été apportée de l’unité de la société russe,  majoritairement faisant bloc. Et comment peut-il en être autrement ? Il faut l’ignorance crasse de nos élites,  réelle,  pour penser que les citoyens russes ont envie de remettre le couvert, quelles que soient les problèmes qu’ils rencontrent : inflation, chômage etc... La guerre, ils connaissent.  

J’étais toute la journée en contact permanent avec deux amies à Moscou.  Très inquiètes,  mais pas en panique. Au moins une des deux n’a pas voté pour Vladimir Poutine à l’élection présidentielle.  Mais là,  c'est autre chose qui a lieu. Et c’est par elle que j’ai connu très rapidement le dénouement. 

Il serait temps de voir la Russie, la société russe comme elle est. Qu’elle plaise ou non. Et elle peut plaire... C'est le grand mérite d’Emmanuel Todd. Voir son entretien hier, face à un journaliste formaté à la sauce  officielle. Mérite est le mot qui convient. La vidéo en suivant. 

Depuis samedi soir et le dénouement,  ici, "en Occident", outre la déception difficilement cachée,  la petite musique c'est un "Poutine affaibli". "Est-ce-que finalement la guerre va s’achever à Moscou" ?

Et les BHL et Gluksmann sont de sortie. Au secours !

Et on nous reparle de la centrale de Zaporojié : la seule aux mains de la Russie,  la seule attaquée. 

Qu’irait donc faire dans cette galère, pour nous tous,  la Russie ?  Bombarde-t-elle ZAPOROJIÉ,  comme elle aurait bombardé le pont de Kersch ou les Nordstream ?

L’épisode du 24 juin souligne l’urgence de la fin de ce conflit,  comme le souligne la Chine.  On sait,  on devrait savoir que la responsabilité de la durée du conflit incombe à "l’Occident collectif" . Lors du sommet de St-Petersbourg,  Vladimir Poutine a exhibé l’accord signé par les représentants russes et ukrainiens dès le début mars 2022.

On devrait savoir aussi que la Russie est intervenue après que les Républiques indépendantes de Donetsk et Lougansk aient appelé à l’aide.

Mais il est difficile dans le "narratif" occidental d’abandonner l’alpha et l’oméga : Poutine agresseur.  Suivi très vite après de Poutine criminel, Poutine assassin. Il faudrait avoir les mains propres pour se laisser aller ainsi. 

Quant à la stigmatisation des groupes militaires privés russes,  Wagner en tête,  il faut vraiment nous prendre pour des idiots quand Hollywood vante le courage des ces "boys" depuis des décennies.  Et la France n’est pas en reste. 

Évidemment,  je ne suis fanatique pas des opérations militaires, privées ou pas...

Vous noterez la permanence dans les discours politiques du mot nazi. Notable également le refus par l’Union Européenne d’entendre cette analyse. 

J’y reviendrai.

Pourquoi les Russes, de Ziouganov à Poutine,  pensent ainsi et pourquoi ici refuse-t-on de l’entendre ? C’est l’interrogation la plus importante pour moi, citoyenne de cette partie du continent européen. Pourquoi se désole-t-on, dans le discours au moins, de l’arrivée au pouvoir de partis d’extrême droite dans le "jardin" européen et ne les voit on pas à la manœuvre à Kiev ?

 Donc, voilà la déclaration de Guenadii Ziouganov suite à l’intervention du président russe. 

Le KPRF est la force d’opposition la plus importante.  Elle dirige des villes et des régions et représentent un électeur sur cinq.

Sa voix compte.

La ville de Moscou a déclaré lundi prochain jour chômé.  Certaines festivités,  en particulier la fête de fin d’études secondaires,  jour très important, a été reportée d’une semaine : du 27 juin au 4 juillet.

Ce matin, le régime d’opération antiterroriste a été levé à Moscou.

Un pays comme le nôtre ne se conquiert pas de l'extérieur. Par conséquent, les adversaires et les ennemis essaient de tout faire pour le diviser de l'intérieur et le détruire. Cela s'est produit plus d'une fois.

À mon avis, aujourd'hui, le président a fait une déclaration très importante s’adressant à nous tous, les citoyens du pays. Tout d'abord, nous devons riposter sur les fronts extérieur et intérieur et tout faire pour rallier la société, vaincre les nazis, les nazis et Bandera, qui ont déclenché une guerre dans l'Ukraine chérie et tentent de nous séparer de l'intérieur, et ceux provocateurs, qui tentent ici d'affirmer leurs ambitions par des moyens militaires.

J'appelle tous les citoyens de notre pays à soutenir autant que possible l'appel du président et à tout faire pour repousser les forces qui ont déclaré la guerre au monde russe.

Les nazis venaient nous conquérir. Ils n'ont pas hésité à dire qu'ils détruiraient notre population. Dans la seule Biélorussie fraternelle, une personne sur trois est morte en défendant la patrie soviétique. Ils ont décidé de détruire le monde russe : notre culture, notre histoire, notre langue et nos traditions. Et ceux qui se livrent à eux et les soutiennent aujourd'hui sont, en fait, en train de planter un couteau dans le dos de l'État, dans le dos de notre peuple. Nous devons opposer une réaction courageuse, forte et très digne.

J'en appelle aussi aux gars qui ont combattu dans Wagner. Vous avez honnêtement rempli votre devoir, vous avez vaillamment combattu en première ligne et tout fait pour arrêter cette invasion des Anglo-Saxons, qui frappe aujourd'hui notre terre. Par conséquent, ne participez à aucune provocation.

Quant aux affrontements en cours, il faut garder à l'esprit que l'armée et l'État ne vivent qu'à une seule condition - qu’il y a un seul homme,  le commandant en chef suprême, puis il y a le ministre de la Défense, il y a l'état-major général, qui planifie les opérations, il y a les commandants dont les ordres doivent être suivis. Sinon, ce n'est plus une armée.

Par conséquent, nous sommes obligés de respecter la directive exprimée aujourd'hui par le président. Et ceux qui se sont trompés, qu'ils arrêtent leur campagne. Ceux qui se perdent ont parfaitement droit à la réhabilitation et au pardon. Mais ceux qui incitent et poursuivent cette opération comprennent  qu'ils agissent comme des ennemis et des ennemis de notre État et aident l'OTAN et les Américains à étrangler notre pays en cette période difficile et qui engage notre responsabilité.

Les communistes ont toujours défendu leur patrie. Pour moi, la Russie est le principal parti. En tant que chef du parti et de l'Union patriotique du peuple, je ferai tout pour assurer le succès et la libération de notre patrie commune d'une autre invasion.

Tout le monde dans ma famille s'est battu, tout le monde a défendu sa patrie. J'ai moi-même servi trois fois dans l'armée et je crois que c'est le devoir sacré de tout homme de défendre son pays.

 Afin que tout le monde en première ligne ( il parle du Donbass) vive mieux, nous avons déjà envoyé 113 convois. Rien que dans les vingt derniers jours, cinq cents tonnes, quatre convois. Nos gouverneurs ont tous été à l'avant-garde. Nous avons déjà accueilli treize mille enfants et continuons à le faire. C'est notre devoir, c'est notre véritable aide à tous ceux qui luttent aujourd'hui pour la liberté et l'indépendance de notre Patrie.

Faisons maintenant preuve de volonté et de courage... 

 

Seul à tenir le cap... merci, Emmanuel Todd.

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