Douce France : Voltaire, Rousseau...Poutine...

Publié le par Boyer Jakline

La comptine sur le mode c’est la faute à...  m’est revenue ce matin.

Évidemment,  Prigojine c’est Poutine... la main du Kremlin. 

D’ailleurs,  en tenue de sport, le boss Biden a aussitôt fait une déclaration dans ce sens. Et les politologues,  experts, Kremlinologues se succèdent sur les plateaux télé. Ils n’ont même pas à faire preuve d’imagination. Évidemment. 

Ce prêt à penser est bien rôdé et efficace : MH17, le Boeing malaisien, 2014. La Centrale de Zaporojié. Nordstream. Prigojine. 

A quel moment y aura-t-il un point de rupture,  le caillou dans la chaussure, le coup de trop, où certains, qui me sont proches, regarderont et auront comme un hoquet.  La destruction de Nordstream "par les Russes" en a tout de même ébranlé quelques uns. 

Les jours passant, l’événement, un assassinat, un nouvel assassinat d’un personnage important dans le dispositif de la Russie en guerre, l’événement donc quitte, presque, le devant de la scène des médias et des experts.

J’espère que les esprits seront plus disponibles pour la réflexion. Force est de constater qu’une fois de plus, un homme du front est assassiné à l’arrière en Russie, dans un attentat terroriste. 

La Commission d’enquête n’a pas fini son travail mais d’ores et déjà ici on tire les conclusions. Et c’est bien un attentat.  Une bombe dans le châssis.

Pourtant,  en plein sommet des BRICS,  quel intérêt aurait eu le chef de l’état russe à ordonner cet acte ? La couverture médiatique de l’attentat a étouffé quelques jours l’événement de Johannesburg.

L’Afrique,  justement.  Ce qui s’y passe en ce moment.  La disparition brutale du chef de Wagner vient apporter une bouffée d’air à la France qui s’apprêterait à intervenir militairement au Niger. Même si elle n'est pas le commanditaire. Le désordre provoqué chez Wagner par la disparition du chef est incontestablement un plus, un grand plus, habitué qu’est notre pays à affronter sur le terrain "les musiciens".

Dans la foule de jeunes gens, voire d’enfants rassemblés au Niger,  on peut lire des pancartes appelant Wagner à intervenir,  même si Prigojine n’est plus là. 

A Moscou, dans un grand débat télévisé, le journaliste disait que l’Élysée avait dû sabrer le champagne et appeler son ami à Kiev. Car, si la France a commandité cet acte terroriste, les petites mains ont pu être ukrainiennes, avec passeport russe. Cf l’assassinat de  Daria Douguina exécuté par une membre d’Azov ukrainienne en possession d’un passeport russe.

La multiplication d’actes terroristes et de meurtres sur le territoire russe permet à la Russie de dénoncer le "régime de Kiev" comme un pouvoir terroriste, et d’ajouter y voir là le signe de l’échec sur le "champ de bataille", là où la feuille de route fixée par le" l’Occident collectif"  indique que la guerre doit se gagner.

Je présente là une hypothèse. Je l’entends ensuite évoquée par Jacques Baud sur la chaîne Sud Radio. 

France 5 faisait de la "guerre en Ukraine" le thème de son débat du jour. 29 août. 

J’écoute quelques minutes,  j’entends un spécialiste qui raconte les horreurs subies par la population civile et les conséquences de cette guerre. Évidemment. Mais sa conclusion m’a sidérée : vivement que l’Ukraine gagne cette guerre et que ça s’arrête...

Au passage Caroline Roux évoque le nombre de 10.000 morts civils.  Avec le Donbass,  toujours copieusement bombardé et où il n’y a pas d’objectifs militaires ?

Rappel

De 2014 à 2022, il y a eu 14.000 civils tués dans le Donbass. 

Dès le 25 février 2022, Zélenski contactait la Russie pour négocier.  Il en a été empêché par Boris Johnson,  dépêché sur les lieux.  2 membres de la délégation kievienne à ces négociations ont disparu,  l’un assassiné en pleine rue à son retour à Kiev, l’autre a disparu. 

 

J’ai quitté l’émission. 

Publié dans Douce France, Humeur

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