Déportés ? Vous avez dit déportés ?

Publié le par Boyer Jakline

Est-ce que je suis la seule à être abasourdie par l’emploi de ce mot pour justifier la convocation à la CPI du président russe et la responsable aux droits des enfants, Maria Lvova-Bielova ?

Puis a été utilisé le mot déplacement. Un sursaut de pudeur ? De conscience ? 

Mais venons en aux faits. Profitant de sa présidence du Conseil de sécurité de l’Onu pour un mois, la Russie a organisé une visio conférence avec Maria Lvova Bielova, la responsable aux droits des enfants,  passible de la CPI.  Grand bruit fut fait dans nos médias sur les pays qui ont quitté la salle : ils furent 4.  Les États-Unis,  la Grande-Bretagne,  Albanie et... Malte.  Que venait donc faire Malte ? Mais soit. 

Les 11 autres membres du Conseil de sécurité ont voulu entendre ce qu’on avait à leur dire. Ont-ils été convaincus ? C'est une autre question... qui ne sera pas posée.  Le sujet a quitté le devant de la scène.  On est passé à autre chose dans la propagande. Que diriez-vous de Taïwan ?

Mais l’accusation est suffisamment grave et particulièrement odieuse pour entendre l’accusée. 

Extrait de sa présentation à la visio conférence avec le Conseil de sécurité de l'ONU :

"Maria Lvova-Belova a exprimé l'espoir que la réunion de haut niveau de la plate-forme internationale contribuerait à une discussion constructive des faits, et non à des spéculations et à des accusations sans fondement, car, contrairement à la partie ukrainienne, la Russie n'utilise pas d'enfants à des fins de propagande. À cet égard, elle a évoqué des situations absolument inacceptables lorsque des enfants qui restent en Russie sont soumis à des pressions et à des persécutions de la part de l'Ukraine, qu'on leur demande d'enregistrer de fausses vidéos et qu'ils sont attirés hors de Russie par le chantage.

La commissaire a noté que depuis février 2022, les régions russes ont accueilli plus de cinq millions d'habitants de l'Ukraine et des républiques du Donbass, dont plus de 730 000 sont des enfants. Parmi eux se trouvent environ deux mille enfants d'orphelinats qui sont arrivés avec les directeurs et les éducateurs de ces institutions à la demande des dirigeants des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk. Une partie importante des enfants sont retournés dans leurs institutions pour enfants, environ 400 enfants ont été placés dans des orphelinats dans différentes régions de Russie en raison des bombardements constants de la partie ukrainienne, et 358 ont été placés sous tutelle dans des familles russes. En outre, 22 enfants de Marioupol ont été placés sous tutelle provisoire. Le formulaire d'adoption ne leur a pas été appliqué.

En outre, le Bureau du Médiateur pour les enfants s'emploie activement à réunir les familles séparées par les opérations militaires, notamment en facilitant le retour des enfants des habitants des régions de Kherson et de Zaporozhye, d'autres régions d'Ukraine, qui se sont retrouvés dans des camps de santé pour enfants à Krasnodar et la République de Crimée. Ainsi, avec la participation directe du bureau du Commissaire aux droits de l'enfant, neuf familles ont pu se réunir - 16 enfants ont été rendus à leurs parents.

 

La commissaire a indiqué qu'elle interagit avec des organisations internationales sur les questions d'aide aux enfants dans les conditions d'une opération militaire spéciale. Lors de réunions précédentes avec des représentants de l'UNICEF, du HCR et du Comité international de la Croix-Rouge, des informations complètes ont été fournies sur la situation des enfants déplacés et la situation concernant leurs conditions de vie a été expliquée. Les efforts de regroupement familial sont encouragés.

Maria Lvova-Belova a souligné l'absence totale d'interaction par les voies officielles avec les représentants de la partie ukrainienne. Au lieu de cela, l'institution russe des droits de l'homme ne reçoit que des accusations invraisemblables dans les médias et les réseaux sociaux, qui sont devenues partie intégrante de la campagne d'information visant à discréditer la Russie. Tout cela, à son avis, est une tentative de cacher les actions irresponsables des autorités ukrainiennes elles-mêmes à l'égard des enfants : depuis 2014, l'Ukraine n'a pris aucune mesure pour protéger les droits des enfants dans le Donbass.

Vasily Nebenzya a décrit la tâche principale de la réunion informelle - exposer les doubles standards flagrants de l'Occident collectif, dissiper les mythes diffusés par les médias occidentaux et ukrainiens, transmettre à tous des informations objectives de première main : sur l'évacuation des enfants du Donbass , sur les mesures prises pour leur sécurité, leurs moyens de subsistance et leur bien-être. Il a souligné que, ignorant la protection des enfants depuis 2014, Kiev utilise maintenant cyniquement ce sujet dans la guerre de l'information anti-russe, alors que la Russie ne procède à aucune adoption forcée, n'empêche pas les enfants de maintenir des contacts et de communiquer avec leurs proches et amis, lutte pour leur réunification."

 

Rappel : à Donetsk, "l’allée des Anges" est un cimetière où reposent plus de 400 enfants tués lors des bombardements de cette ville par Kiev depuis 2014.

Brèves, significatives brèves :

1-Anthony Blinken à Tokyo où vient de se réunir le G7 : 

"Hiroshima et Nagasaki sont sans précédent en terme de destruction et de souffrance humaine."

Il n’a pas tenu nécessaire de préciser qui avait bombardé, ni présenter des excuses. On se souvient que Barack Obama fut le premier président américain à se rendre à Hiroshima,  en... 2016. Il ne présenta pas d’excuses.

Ce qui a provoqué l’indignation en Russie, où tout ce qui a  trait à la guerre est gravé dans les consciences.

Ce qui éclaire cette réécriture de l’histoire, permanente.  Personne ne sait, personne ne pose de questions ou ne s’indigne. 

2-Margarita Simonian, présidente fameuse de Russia Today, vient de proposer d’échanger deux espions américains et un anglo-russe, Kara-Mourza, emprisonnés en Russie,  contre Julian Assange. "3 nuisibles,  précise-t-elle, contre un homme bien". "Il faudra au moins trois pour que ça marche".

Je n’ai rien entendu ici sur ces deux sujets.  Et vous ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article