À qui profite cette guerre ?

Publié le par Boyer Jakline

Je suis rentrée de ma permanence du Secours Populaire très remuée. Il y a la détresse toujours. Ce Guyannais, la trentaine, venu en Métropole pour travailler,  laissant femme et enfant à la Martinique. En attente d’une réponse d’un employeur,  il vient là : il n’a plus rien.  Au passage,  sa remarque sur le prix de l’essence est ponctuée par " il va falloir se déplacer en vélo... comme à Cuba".

Une sexagénaire arménienne en France avec son mari depuis quelques années.  Diplômée de l’enseignement supérieur dans son pays,  la voilà atterrie ici " SDF" me dit-elle, après la vie dans une voiture,  maintenant c’est un squatt qui les accueille. Ces personnes venues d’Arménie ou de Géorgie ne sont souvent plus très  jeunes,  avec de gros soucis de santé,  diabète en particulier, qui ne peuvent être soignés chez eux. Certains rêvent de repartir. Elle me raconte l’histoire de Erevan, " qui a 27 ans de plus que Rome". Parle de sa belle Arménie,  si petite. L’accueil se prolonge, car ... en russe. 

Mais mon trouble est venu de l’accueil " sans rendez-vous" de jeunes femmes ukrainiennes : Berdiansk, Marioupol,  Kiev...leurs passeports et leurs vêtements qu’elles ont sur elles. Toutes arrivent avec leurs enfants, certaines ont pris avec elles nièces et neveux, gosses  d’amis.

La fuite. La guerre en direct.

C'est dire si j’ai été sensible à l’entretien que je mets en ligne. 

Oui, vraiment,  à qui profite cette guerre ?

Existe-t-il ce  président français qui  saurait être celui qui s’engagerait pour gagner la désescalade ?

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